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Série NDR “Nos mers – Mer du Nord et mer Baltique” sur ARD

Série NDR “Nos mers – Mer du Nord et mer Baltique” sur ARD

DEn 2019, les participants au Forum économique mondial ont vu une scène de film : des dizaines de morses, forcés de se rendre sur le continent inconnu parce que la glace arctique fond, meurent d’une falaise de 80 mètres de haut. À la fin de la séquence, de nombreux membres de l’élite commerciale présents avaient les larmes aux yeux.

Il est issu de la série Our Earth de la BBC, que Sir David Attenborough, père du cinéaste animalier et narrateur du documentaire, a amené à Davos pour souligner son appel à arrêter le changement climatique. Attenborough, aujourd’hui âgé de 96 ans, personnifie le changement d’aspiration et de message des documentaires sur la nature : il ne peut plus être présenté simplement comme l’autre fascinant. Elle est menacée, des espèces et des habitats disparaissent – chaque film nature doit aussi être jugé à l’aune de sa capacité à le transmettre.

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La série “Unsere Meere” commandée par NDR a au moins un moment de morse. C’est plus calme, il s’agit d’un couple de fous de Bassan sur Helgoland et des restes d’un chalut, et cela se passe dans l’épisode deux (recommandation de mouchoir à partir de la minute 37).

La production a ses propres superlatifs

Les première et deuxième parties parlent de la mer du Nord, les troisième et quatrième parties de la mer Baltique. « Nos mers » signifie en fait « les nôtres », c’est-à-dire celles qui se terminent également sur les côtes allemandes. L’équipe de production veut définitivement que la série soit comprise comme un complément à la série superlative qui s’était imposée “nos” mers au sens des océans de la planète : “The Blue Planet”, la production de la BBC de 2017, qui est sortie avec des plans encore plus incroyables que la série précédente “Unser blauer Planet” de 2001. La mer du Nord et la mer Baltique n’étaient guère représentées – le monde animal n’était pas assez exotique, l’eau était trop trouble, c’est l’explication donnée par le “Unsere Meere” équipe autour du cinéaste animalier primé Thomas Behrend, qui se sent actuellement interpellé par elle.

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La production a désormais ses propres superlatifs : trois ans de tournage, 500 heures sous l’eau, 400 heures de matériel. Les images que les cinéastes ont réussi à capter dans des conditions difficiles – eau effectivement assez trouble, courants, plongées par des températures glaciales – sont impressionnantes. Des centaines de crabes royaux s’élevant comme une armée des profondeurs marines et quittant les fonds marins au large de la Norvège les mains vides – l’espèce envahissante a été introduite à Mourmansk dans les années 1960 comme une nouvelle source de revenus pour les pêcheurs, ce qui a trop bien fonctionné.

Idylle apparente : un jeune phoque gris se couche sur le rivage au coucher du soleil.





série d’images



Série NDR “Nos mers”
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“Nos mers – Mer du Nord et Mer Baltique” de NDR

Une lompe mâle – un poisson originaire de la mer Baltique – qui veille en permanence sur sa couvée et emporte sans plus tarder une étoile de mer qui veut dévorer sa couvée. Une mère eider emmenant ses poussins dans le périlleux voyage du nid à la mer, accompagnée de mouettes affamées. En se concentrant sur des histoires de soins parentaux, de compétition et de survie et sur un texte d’accompagnement humain et factuel – parlé d’une manière agréablement réservée par Axel Milberg – “Unsere Meere” s’inscrit dans les stratégies narratives des productions de la BBC. Parfois, les émotions imprégnées des animaux sont très saisissantes : “Le choc est profond” dit-on par exemple. quand, malheureusement, il doit être révélé, le canard ne parvient pas à sauver tous les poussins des mouettes. Parfois, le point de vue traditionnel du cinéaste animalier masculin parle trop du commentaire, par exemple lorsque le combat entre deux phoques gris est commenté: “Le vieux chef de son harem restera-t-il ou est-il temps de démissionner?”

Les humains perturbent les écosystèmes

En principe, cependant, il n’y a rien de mal à un peu d’anthropocentrisme à ce stade. L’empathie a besoin d’être identifiée, et la mer du Nord et la mer Baltique ont besoin d’être protégées. La manière dont l’activité humaine perturbe les écosystèmes y fait toujours partie des drames racontés : des canards eiders meurent d’épuisement pendant la reproduction car ils sont mal nourris car le réchauffement climatique fait rétrécir les moules. Calmar au large de la Hollande, qui ne peut pondre que sur des branches que les gens ont plantées dans le sol car il n’y a plus d’herbiers marins. Des phoques gris sur une île estonienne qui doivent laisser leur progéniture tranquille et souvent mourir car la chaleur les oblige à se rafraîchir dans la mer. Ils étaient censés accoucher sur la mer Baltique gelée, mais la glace est devenue trop fine.

En tant que spectateur, vous êtes aussi fasciné qu’alarmé. Après la diffusion de “The Blue Planet”, un succès d’audience en Grande-Bretagne, la sensibilisation du public aux conséquences de la pollution plastique dans la mer s’est accrue, ont montré des études. Une étude menée par des universités britanniques a voulu savoir si les connaissances influençaient également le comportement des téléspectateurs. Résultat : plutôt pas.

Nos mers – Mer du Nord et Mer Baltiqueaujourd’hui, 20h15, à l’ARD et à la médiathèque

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