Serge Fiori semblait infatigable lorsqu’il a chanté, à deux reprises, le refrain de la chanson “Un musicien parmi tant d’autres” ce soir à Place D’Youville. Le co-fondateur du groupe Harmonium n’avait pas chanté sur scène depuis environ 35 ans. Son motif pour retrouver sa voix : les Peuples autochtones. « Les artistes [autochtones] mettent tout leur cœur et leur intuition dans leur musique, alors que c’est plus placé chez les allochtones », a-t-il fait remarquer, quelques minutes après sa performance. « J’ai embarqué tout de suite quand Mélanie [Vincent] m’a parlé du projet », a-t-il mentionné au Journal. M. Fiori a interprété le dernier refrain de la chanson du groupe Harmonium, “Un musicien parmi tant d’autres”, alors que ses comparses des 11 Nations autochtones de la province se sont chargés des couplets dans leur langue. Tous les artistes sont demeurés sur scène pour un rappel. Dès les premières notes, on pouvait sentir l’enthousiasme dans les yeux du célèbre chanteur québécois. « Dès que les drums commencent, je me mets à bouger, je ne suis plus là », a mentionné M. Fiori, qui a laissé une latitude à ses compatriotes dans la reprise du classique de son groupe. « Pour le premier couplet, je voulais qu’ils décrivent ce que veut dire de donner une voix à leur Nation, il fallait que ça signifie quelque chose », explique-t-il. Émile Bilodeau était parmi les spectateurs. Le chanteur, qui fait présentement face à la critique pour ses propos politisés, juge que le moment et l’endroit étaient bien choisis pour cette prestation. « Les artistes autochtones ont un momentum en ce moment et Québec est bien situé pour les communautés », a-t-il commenté.
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