Et si la discorde chez Les Républicains de Seine-Saint-Denis n’était qu’un « malentendu » ? Un « non-sujet » ? C’est en tout cas la version donnée dans le camp du sénateur Thierry Meignen. Après des semaines de tensions et de négociations, les principales figures du parti de droite dans le département se sont mises d’accord sur la liste unique qu’elles présenteront aux élections sénatoriales du 24 septembre prochain.
Le 4 juillet, Thierry Meignen, l’ancien maire du Blanc-Mesnil, provoquait la colère d’une partie des élus locaux de sa formation politique. Par un communiqué, il annonçait conduire une liste aux côtés de la maire de Noisy-le-Grand, Brigitte Marsigny, et de son homologue de Neuilly-Plaisance, Christian Demuynck, respectivement en deuxième et troisième positions.
Séverine Maroun, la première adjointe du maire d’Aulnay-sous-Bois, était invitée à accepter une quatrième place, vraisemblablement inéligible. « Elle doit comprendre qu’elle ne peut pas obtenir la position qu’elle réclame », écrivait alors Thierry Meignen, assurant que l’intéressée exigeait d’être tête de liste. Ce qu’elle dément.
Quelques heures plus tôt ce même jour, la commission nationale d’investiture (CNI) avait pourtant validé une liste différente, dans laquelle Séverine Maroun figurait en deuxième position. Après la publication du communiqué, cette dernière avait évoqué un « coup de poignard dans le dos ». Dès le lendemain, Philippe Dallier (LR), le président de la fédération LR de Seine-Saint-Denis, avait menacé de retirer à Thierry Meignen l’investiture qu’il venait de recevoir s’il ne se pliait pas à la décision de la CNI.
Malgré la déception, pas de liste dissidente pour Marsigny
L’ancien maire du Blanc-Mesnil a fini par l’accepter la semaine dernière. « C’est dans un esprit de rassemblement et dans l’intérêt des élus que Thierry Meignen, Séverine Maroun, Christian Demuynck et Brigitte Marsigny ont accepté l’ordre de présentation proposé par la commission nationale d’investiture », indique un communiqué du parti relayé par la tête de liste.
« Je suis heureux que tout le monde revienne à la raison, salue ce lundi Philippe Dallier. Je ne sais pas ce qu’il s’est passé mais, au bout du compte, Thierry Meignen a compris que ce n’était pas dans son intérêt. » Un proche de ce dernier explique toute cette histoire par une simple incompréhension. « Le sénateur n’avait pas eu vent de ce qui avait été décidé par la CNI, affirme-t-il. À partir du moment où on conduit la liste, normalement on la constitue. »
Finalement quatrième de liste, Brigitte Marsigny reconnaît qu’elle aurait « pu partir en dissidence ». « Mais le jeu n’en vaut pas la chandelle », juge-t-elle. La maire de Noisy-le-Grand a été reçue personnellement par le président du Sénat, Gérard Larcher (LR). « Il m’a convaincue pour l’intérêt général », souligne-t-elle. Mais, ajoute-t-elle, « j’attendais mieux de mes responsables locaux ».
2023-07-25 10:00:00
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