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« Sekou Sanogo : l’expérience gâchée au Paris FC »

« Sekou Sanogo : l’expérience gâchée au Paris FC »

«Je n’ai pas eu de chance…» Sekou Sanogo esquisse un sourire un peu triste. L’international ivoirien de 34 ans, seule recrue du mercato de janvier, n’aurait jamais pu imaginer que son aventure parisienne prenne une telle tournure. Mais le milieu prêté (sans option d’achat) par l’Étoile Rouge de Belgrade (D1 Serbie) n’a plus que quatre matchs pour lui donner une note un peu plus joyeuse. Après avoir disputé 66 minutes au Havre le 3 février, trois jours après sa signature au Paris FC, il s’était blessé à un genou dès la 18e minute contre Annecy en 8e de finale de la Coupe de France le 8 février. On peut néanmoins se demander pourquoi il avait été aligné aussi rapidement après trois mois sans compétition…

Sanogo qui était encore titulaire en septembre dernier avec l’Étoile Rouge face à Monaco en poules de Ligue Europa est tombé de très haut depuis son arrivée au Paris FC. « Venir ici à Paris, c’était comme un rêve, explique-t-il. Je suis réaliste, le PSG, c’est très loin et hors de portée pour moi. Mais au mois d’octobre, j’en ai discuté avec ma femme qui est française. Je lui ai dit : Ça ne serait pas une bonne idée de rentrer en France ? Il y a le Paris FC où il y a une belle histoire qui peut être écrite et j’aimerais y jouer. »

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La famille de sa femme vit à Bobigny et lui, possédait déjà un appartement dans les Yvelines. « On venait souvent à Paris donc signer au Paris FC, ce n’était pas pour faire du tourisme, précise-t-il. Je suis un aventurier et après trois saisons intenses à l’Étoile Rouge, j’avais envie de découvrir autre chose. »

Avec deux titres de Champion de Suisse avec les Young Boys de Berne et deux de Serbie avec l’Étoile Rouge agrémentés de 76 matchs de Coupe d’Europe (Ligue des champions et Ligue Europa), l’Ivoirien possède un gros CV. Une expérience et un impact physique qu’il n’aura donc pas pu mettre au service du Paris FC. Une petite tâche sur un parcours très riche depuis son arrivée en Europe en janvier 2011.

« Je suis fier de mon parcours. J’ai débuté dans mon quartier d’Abobo à Abidjan en jouant sans chaussures. Ma mère était commerçante et mon père bricolait. Ils voulaient que je fasse des études. C’est compliqué de sortir de mon quartier. Mais grâce au foot, je m’en suis sorti comme un de mes frères qui joue en Thaïlande. Au départ, moi je jouais en 1ère division à l’Africa Sport, je n’avais pas forcément comme projet de partir en Europe. Mais il y a eu la guerre et c’était le moment. Mon président m’a dit : si tu pars, il faut que ce soit pour quelque chose de mieux sinon ce n’est pas la peine ». J’ai tenu parole. À chaque fois que j’ai signé dans un club, c’était pour passer une étape supérieure.»

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En janvier 2011, il débarque en Suisse au FC Thoune avant de rejoindre Lausanne Sport puis les Young Boys. « Je suis resté 9 ans en Suisse. J’étais bien, je n’avais pas de raison de changer. C’est un beau pays, plaisant à vivre avec des gens droits. Avec les Young Boys, mon meilleur souvenir, c’est un tour préliminaire de la Ligue des champions en 2016 où on avait éliminé le Shakhtar Donetsk aux tirs au but. »

En Coupe d’Europe, il a aussi affronté des clubs comme Manchester United, Juventus, AC Milan, Valence ou Naples… « C’est le stade de Valence qui m’a le plus marqué. Il n’est pas très grand mais on entend le public crier dans tous les sens. »

Après une petite pige en Arabie saoudite à Al-Ittihad Club, il a découvert les chaudes ambiances des derbys de Belgrade avec l’Étoile Rouge. « Par rapport à la Suisse, ça a été un changement radical. L’Étoile Rouge est un club mythique. Là-bas, le foot, c’est la passion exacerbée au maximum. Dans la rue, on te reconnaît. Je n’ai jamais subi de racisme. Heureusement, car je ne sais pas comment j’aurais réagi… Pour les derbys, il y avait presque plus de policiers que de supporters dans les rues. Cette tension, cette chaleur, on la ressent sur le terrain. Mais c’est pour ça qu’on joue au foot. Ça donne de la force. »

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Pour la suite de sa carrière, Sanogo est dans l’expectative. Il semble peu probable qu’il poursuive l’aventure au Paris FC. Il avait déjà eu un mauvais souvenir avec le stade Charléty. Le 27 mars 2017, le match Côte -d’Ivoire – Sénégal qui se déroulait dans l’enceinte parisienne avait été arrêté à cause d’un envahissement de terrain. Comme déjà un mauvais présage pour lui… « C’était ma 1ère sélection mais du coup, elle n’a pas été comptabilisée », préfère-t-il en sourire aujourd’hui.

Feuille de match
RODEZ – PARIS FC, samedi (19 heures), stade Paul Lignon. Arbitre: M. Petit.
FC Paris : Demarconnay – Bernauer, Kanté, Lefort – Maçon, Mandouki (cap), Lasne, Chahiri – Guilavogui, Boutaïb, Lopez. Rempl.: Filipovic, Gardies (g.), Dabila, Nengoue, Sanogo, Phiri, Hamel. Entre: Laurey.
Absents: Chergui, Hanin, Kebbal, Gory (bienheureux), Nkambadio, Gueho, Core, Caddy, Mbala, Mendy, Oualengbe (N3).
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