Séisme au Maroc : plus de 2 000 morts et trois jours de deuil national

Plus de 2 000 morts, mais le bilan pourrait presque doubler

On dépasse désormais les 2 000 décèsmais le bilan du séisme au Maroc risque déjà de presque doubler. Sur les plus de 2 000 blessés enregistrés par le ministère de l’Intérieur, plus de 1 400 se trouvent dans un état grave.. En ces premières heures critiques pour la recherche d’éventuels survivants, de nombreux villages des régions montagneuses touchées par le séisme sont encore totalement inaccessibles aux secours. La couronne marocaine a décrété trois jours de deuil national.

Appel de la Croix-Rouge internationale : « Des aides seront nécessaires pendant des années »

Plus que la moitié des victimes ont été dénombrées à Al-Haouz et Taroudantà cause de la télécommande zones rurales du Haut Atlas, proche de l’épicentre du séisme. Encore provisoire, l’ampleur des dégâts conduit cependant déjà la Croix-Rouge internationale à lancer un appel à la solidarité et à parler de “besoins pour les mois et les années à venir”.

Solidarité internationale : “Tous prêts à aider comme nous le pouvons”

La réponse internationale a été immédiate, avec des propositions d’aide venant du monde entier. Quelques heures après main tendue du G20 à New Delhi, les 27 pays de l’UE ont offert leur “plein soutien” au Maroc, tandis que l’Algérie voisine a également mis de côté les tensions traditionnelles avec Rabat pour ouvrir son espace aérien aux sauveteurs.

Voix des villages sinistrés : « Nous sommes vivants, mais nous avons tout perdu »

Dans le village de Moulay Brahim, dans les montagnes du Haut Atlas marocain, la tragédie de Lahcen est sur toutes les lèvres. L’homme a perdu sa femme et ses quatre enfants dans le puissant tremblement de terre qui a frappé le royaume.

Dans le minuscule dispensaire de ce douar – niché dans une zone montagneuse à plus d’une heure de la ville touristique de Marrakech – Lahcen est assis dans un coin, silencieux, la tête baissée et le corps comme recroquevillé par la douleur.

“J’ai tout perdu”, raconte à l’AFP le quadragénaire.

Samedi après-midi, les secours n’avaient pas encore dégagé les corps de sa femme et de son fils, ensevelis sous les décombres de sa maison, rasée par le séisme. Toutefois, les corps sans vie de ses trois filles avaient été retrouvés.

“Je ne peux rien y faire maintenant, je veux juste me détourner du monde et pleurer”, explique Lahcen, qui se trouvait devant chez lui lorsque le tremblement de terre a frappé vendredi soir.

La majorité des victimes ont été recensées dans la province d’Al-Haouz, épicentre du séisme, qui comprend le village de Moulay Ibrahim, qui a fait une dizaine de victimes mais un bilan plus élevé est à craindre.

Les sauveteurs, avec l’aide d’engins de chantier, recherchaient en pleine journée des survivants et des corps parmi les décombres des maisons effondrées. Les habitants creusent déjà des tombes à flanc de colline pour enterrer les morts.

Dégâts à la médina, site classé au patrimoine de l’UNESCO

Les secousses du séisme ont également été ressenties à l’étranger, en Algérie voisine qui a ouvert l’espace aérien pour permettre l’arrivée de l’aide, mais aussi dans le sud de l’Espagne et au Portugal.

Marrakech, ville la plus proche de l’épicentre, célèbre pour ses souks, ses anciens bazars, autour desquels se situent de nombreux riads (hôtels locaux), a fait état d’importants dégâts sur sa vieille ville, la médina couleur terre cuite, classée au patrimoine de l’UNESCO.

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Le minaret de la mosquée historique Jemaa el Fnaa, l’une de ses places les plus célèbres, Jemaa el Fnaa, a été touchée. La mosquée historique Jemaa el Fnaa elle-même s’est partiellement effondrée la nuit dernière.