Pour l’ancien joueur de rugby Sébastien Boueilh, dont la vie a inspiré le téléfilm “Le colosse aux pieds d’argile” diffusé jeudi soir sur TF1, avec Eric Cantona dans le rôle principal, l’objectif de cet “outil pédagogique” est de “rendre visible l’invisible” en libérant la parole des victimes d’agressions sexuelles.
“Dès la première réunion avec l’équipe du film, j’ai dit +Voilà ce que j’en attends. Déjà, ce sera un outil pédagogique, et voilà les passages obligatoires qu’il faut traiter dedans+”, explique le Landais de 44 ans dans un entretien à l’AFP.
Le film souligne l’importance de “rendre visible l’invisible”, selon l’ancien talonneur de Dax, notamment pour ses parents qui ont “vu” ce qui lui est arrivé. Il montre également la force de ces prédateurs, dont les armes sont la manipulation et la culpabilisation.
Le témoignage de Boueilh met en évidence les différentes manières dont les victimes expriment leur phase “d’auto-destruction” : enfermement sur soi, changements d’humeur, abus de drogue, d’alcool ou de sexe, dopage, scarifications (chez les filles), troubles alimentaires, etc.
En libérant la parole des victimes, “on va éviter aussi qu’elles passent du +côté obscur+, c’est-à-dire qu’elles deviennent auteurs à leur tour”, souligne-t-il. On estime en effet qu’un tiers des pédophiles ont été eux-mêmes victimes de violences sexuelles dans leur enfance.
L’idée ultime est d’entrer “dans une veille collective, qui permettrait, comme Eric (Cantona) dans le téléfilm de +détecter un gamin+ victime”.
#Sur #TF1 #téléfilm #pour #aider #libérer #parole #des #victimes #dagressions #sexuelles
publish_date]
