Scandale à l’hôpital: l’affaire Martin Wild

Lorsqu’un séjour à l’hôpital devient une affaire d’État en Grande-Bretagne aussi. Et de l’autre côté de la Manche, on qualifie de crise la période que traverse le système de santé publique, le NHS (Service national de santé).

Nouvel exemple avec le calvaire vécu par Martin Wild. Martin a 73 ans et est atteint de la maladie de Parkinson. Le 8 mai dernier, il a été hospitalisé quinze jours après… une opération de la colonne vertébrale qui a mal tourné.

Des excuses

Transféré au Salford Hospital (Grand Manchester) alors qu’il souffrait le martyre, Martin a réclamé un antidouleur. Voilà ce que les soignants lui ont répondu : “Nous n’avons aucun pouvoir pour prescrire. Les médecins sont occupés avec plus de 100 patients. Vous n’êtes pas une priorité”.

Alors, Martin a employé les grands moyens : après plusieurs appels infructueux aux réceptionnistes de l’hôpital, il a décidé d’appeler… la police ! Jusqu’à ce que le personnel ne se décide enfin à lui donner des médicaments.

Libéré malgré la douleur puis réadmis quelques jours plus tard, Martin a vécu un autre épisode sordide : il a renversé une bouteille d’urine sur son lit. Il a ainsi passé plusieurs heures dans cet état avant d’être changé, selon ses déclarations.

Une fois transféré dans un autre service en septembre, Martin a été évalué par le médecin Glyn Smurthwaite : “C’était le patient le plus négligé que j’ai jamais vu dans un service de soins intensifs au cours de mes 38 années de carrière médicale”, a-t-il déclaré dans les colonnes du Daily Mail.

Une enquête a été ouverte par la Northern Care Alliance, antenne du NHS dans le pays. Un préjudice grave a été reconnu. Un porte-parole du ministère de la Santé a présenté ses excuses.