Monsieur Salmane Rushdie a perdu la vue d’un œil et l’usage d’une de ses mains après avoir été agressé sur scène en août, a révélé son agent.
Sir Salman, l’auteur britannique d’origine indienne dont les écrits ont conduit à des menaces de mort de la part de l’Iran dans les années 1980, devait donner une conférence à la Chautauqua Institution, New York état, quand un homme s’est précipité sur scène et l’a poignardé.
Dans une interview accordée au journal espagnol El Pais, l’agent de Sir Salman, Andrew Wyle, a déclaré que l’homme de 75 ans avait “perdu la vue d’un œil” à la suite de l’attaque.
“Il avait trois blessures graves au cou”, a déclaré M. Wylie.
“Une main est frappée d’incapacité parce que les nerfs de son bras ont été coupés. Et il a environ 15 autres blessures à la poitrine et au torse. Donc, c’était une attaque brutale.”
M. Wylie a refusé de révéler si Sir Salman restait à l’hôpital car il ne voulait pas risquer de révéler où il se trouvait.
“Il va vivre… c’est le plus important”, a-t-il ajouté.
M. Wylie a déclaré qu’une attaque “était probablement quelque chose dont Salman et moi avons discuté dans le passé”.
“Le principal danger auquel il a été confronté tant d’années après l’imposition de la fatwa vient d’une personne au hasard sortant de nulle part et l’attaquant”, a déclaré l’agent.
“Donc, vous ne pouvez pas vous protéger contre cela parce que c’est totalement inattendu et illogique. C’était comme le meurtre de John Lennon.”
Hadi Matar, 24 ans, a été arrêté pour avoir poignardé Sir Salman. Il a été inculpé d’un chef de tentative de meurtre au deuxième degré, passible d’une peine maximale de 25 ans de prison, et d’un chef d’agression au deuxième degré – Matar a plaidé non coupable des accusations.
Sir Salman avait fait face à des années de menaces pour son livre Les versets sataniques, qui est interdit en Iran depuis 1988 car de nombreux musulmans le considèrent comme blasphématoire.
La sortie du livre a poussé le dirigeant iranien, l’ayatollah Ruhollah Khomeiny, à émettre une fatwa appelant à la mort de l’écrivain en 1989.