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Risque d’émergence du virus de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo en France à cause d’une tique : appel à la surveillance nationale par l’Anses

Risque d’émergence du virus de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo en France à cause d’une tique : appel à la surveillance nationale par l’Anses

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Les tiques Hyalomma peuvent transmettre la fièvre hémorragique de Crimée-Congo. (©Illustration / Adobe Stock)

C’est un appel qui ressemble à une alerte. L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a annoncé, ce vendredi 2 juin 2023, qu’il est possible de voir le virus de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo apparaître dans toute la France.

Cela est dû à une tique nommée Hyalomma. L’Anses appelle ainsi à “mettre en place une surveillance de ces tiques à l’échelle nationale”.

D’origine africaine et asiatique, la tique Hyalomma est présente depuis plusieurs décennies en Corse et depuis 2015 sur la côte méditerranéenne. Elle a été introduite “principalement par les oiseaux migrateurs en provenance d’Afrique”, selon l’agence sanitaire.

Cependant, cette petite bête n’est pas sans danger pour notre santé. Elle transmet notamment le virus de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo (FHCC).

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Qu’est-ce que la fièvre hémorragique de Crimée-Congo ?

Généralement, la FHCC se manifeste par “un syndrome grippal avec troubles digestifs”, tempère l’Anses.

Dans certains cas, elle peut néanmoins s’aggraver et se traduire par un syndrome hémorragique, dont le taux de mortalité atteint 30% dans certains pays.

Considéré

Pourquoi le virus pourrait-il arriver en France ?

Si la tique Hyalomma est bien présente dans plusieurs régions de l’Hexagone, à ce jour, aucun cas humain de contamination n’a été détecté.

Cependant, depuis 2013, une dizaine de cas ont été recensés en Espagne, dont certains ont conduit au décès du patient.

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En France, le risque est accru par le développement de la tique qui étend sa zone d’implantation. “Ce risque est d’autant plus probable que l’extension géographique de la zone d’implantation des tiques devrait être favorisée par les changements climatiques en cours. Les tiques Hyalomma aiment en effet les climats secs et les périodes chaudes”, a déclaré Elsa Quillery, coordinatrice de l’expertise scientifique à l’Anses.

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Le risque est bien réel: “des anticorps spécifiques au virus de la FHCC ont été retrouvés chez des animaux domestiques et sauvages, laissant penser que ces animaux ont été exposés sur notre territoire”, rappelle l’Anses.

Les conseils de l’Anses

L’Anses donne les recommandations suivantes pour éviter de se faire piquer par des tiques, peu importe leur genre:

  • En promenade dans la nature, il vaut mieux porter des chaussures fermées et des vêtements couvrants de couleur claire afin de mieux repérer les tiques
  • Eviter de marcher au milieu des herbes hautes, des buissons et des branches basses
  • Utiliser éventuellement des répulsifs cutanés
  • S’inspecter au retour de vos promenades en forêt
  • En cas de piqûre, détacher immédiatement les tiques fixées à l’aide d’un tire-tique, une pince fine ou à défaut vos ongles et désinfecter la plaie
  • Surveiller la zone de piqûre pendant plusieurs jours et consulter votre médecin en cas de symptômes (rougeur, fièvre…)
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Surveillance à l’échelle nationale

L’agence appelle donc à la mise en place d’une surveillance nationale de ces tiques. Les priorités seraient alors d’identifier les zones géographiques identifiées comme les plus à risque et de développer des outils pour détecter précocement la présence de ces tiques.

“L’objectif de cette surveillance est de pouvoir adopter des mesures de prévention et de gestion des risques en fonction de l’évolution de la situation, et notamment la sensibilisation des professionnels de santé pour l’identification des cas humains autochtones”, détaille l’Anses.

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