Reprise spectaculaire du tourisme mondial en 2023 : les facteurs expliquant cette tendance

Un redressement spectaculaire. Après trois années de convalescence, le tourisme mondial devrait battre un nouveau record cette année, en dépassant son niveau d’avant- Covid de 1,5 milliard d’arrivées de touristes internationaux à l’échelle mondiale. Tombé à zéro à cause de la pandémie, le secteur s’est remis de la plus grande crise de son histoire à une vitesse que personne n’imaginait aussi rapide. L’an passé, l’Organisation mondiale du tourisme (OMT) a recensé 1,3 milliard d’arrivées internationales. Si l’Europe reste la région la plus visitée, le Moyen-Orient est la seule à afficher des résultats supérieurs à ceux de 2019 (+ 22 %).

L’Asie-Pacifique repart, mais avec beaucoup de retard sur le reste du monde. Malgré les tensions géopolitiques mondiales et l’augmentation des prix (avion, hôtel, restaurant…), l’envie de voyager semble l’emporter sur tout le reste. Les consommateurs font des arbitrages dans leurs dépenses, mais ils ont sacralisé les vacances, au point de générer 1400 milliards de dollars de recettes touristiques en 2023 (contre 1 500 milliards en 2019). À lui seul, le tourisme représente 3 % du PIB mondial.

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Cette année, il devrait encore progresser grâce à «l’augmentation de la connectivité aérienne et le redressement plus vigoureux des marchés asiatiques» affirme l’OMT. La France et l’Espagne, respectivement première et deuxième destinations touristiques mondiales, promettent déjà de faire mieux en 2024. La France peut compter sur les JO, les 80 ans du débarquement de Normandie et le sommet de la francophonie. L’Espagne, qui a accueilli un nombre record de 84 millions de touristes internationaux en 2023, gagne des parts de marché, été comme hiver.

Une chance, mais aussi un défi. Avant le Covid, la surfréquentation des sites les plus courus était le problème numéro un du secteur. Elle l’est à nouveau, obligeant autorités et professionnels à mettre le holà. Depuis quelques jours, Venise commercialise ainsi des billets d’entrée à 5 euros, qui seront obligatoires pour passer une journée dans la Cité des doges au printemps et cet été.