2024-05-02 13:00:00
Le Salon automobile de Chine est l’occasion pour les constructeurs européens de tisser des liens avec leurs concurrents chinois, même dans une période de tensions entre les gouvernements de Bruxelles et de Pékin, alors que la Commission européenne mène une enquête pour déterminer s’il existe une concurrence déloyale. .
De manière générale, les constructeurs allemands souhaitent que cette étude soit bienveillante, car la Chine est leur plus grand marché et craignent des représailles de la part du pays. A l’inverse, les marques françaises de grande diffusion, comme Renault ou Stellantis, considèrent que l’Europe doit être protectionniste avec sa propre industrie.
Cette situation n’a pas été accueillie favorablement par l’industrie asiatique, qui a promu un blocus commercial sur le cognac, une boisson largement utilisée dans les hautes sphères chinoises.
Selon un post Linkedin du responsable des achats, François Provost, « notre PDG, Luca de Meo, a eu des conversations déterminantes avec des leaders de l’industrie, tels que nos partenaires Geely et Dongfeng, mais aussi avec de nouveaux acteurs, tels que Li Car et Xiaomi.
Li Auto vit un moment agréable sur le marché chinois, avec 376 000 immatriculations. Son objectif est d’atteindre 1,47 million soit rester autour de 20% de part dans tous les segments auxquels elle participe.
À la fin de l’année dernière, Xiaomi a dévoilé une berline électrique haute performance, la SU7, démontrant une capacité de développement et de mise sur le marché de seulement deux ans, ce qui n’est pas réalisable en Occident.
Renault a déjà Geely comme partenaire pour ses moteurs thermiques – à travers sa filiale Horse, basée à Madrid. Selon De Meo, qui est également président de l’association des fabricants européens (ACEA), l’Europe doit trouver un équilibre délicat pour protéger son marché tout en apprenant des marques chinoises.
À la fin de l’année dernière, l’École Polytechnique de Paris a publié un rapport affirmant que l’industrie automobile européenne “risquait de s’éroder”. “Contrairement à la Chine et aux Etats-Unis, l’UE ne dispose pas d’une stratégie industrielle solide pour protéger la construction automobile”, a déclaré Sigrid de Vries, PDG d’Acea.
L’étude met en avant les progrès dans la production de cellules de batterie en Europe, mais le développement d’une chaîne de valeur ne suit pas le rythme de la demande, ce qui se traduit uniquement par une dépendance vis-à-vis de la Chine.
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