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Remdesivir pour le traitement du COVID‐19 – Grundeis, F – 2023

Remdesivir pour le traitement du COVID‐19 – Grundeis, F – 2023

Remdesivir pour traiter les personnes atteintes de COVID‐19

Le remdesivir (un médicament antiviral) est-il un traitement efficace contre le COVID‐19 ?

Messages clé

• Pour les adultes hospitalisés avec COVID‐19, le remdesivir a probablement peu ou pas d’effet sur les décès jusqu’à 150 jours après le traitement par rapport au placebo (traitement fictif) ou aux soins habituels.

• Le remdesivir augmente probablement légèrement les chances pour les patients hospitalisés de s’améliorer et d’obtenir leur congé (quitter l’hôpital ou rentrer chez eux). Cela peut également diminuer le risque d’aggravation (ventilation invasive par un tube respiratoire ou décès).

• Habituellement, les patients qui présentent des symptômes légers et qui ne sont pas hospitalisés sont moins susceptibles de mourir. Le remdesivir réduit probablement le risque d’aggravation et d’hospitalisation, mais nous ne pouvons pas dire s’il affecte la récupération (par exemple, le soulagement des symptômes).

• Les futures études devraient étudier l’impact du remdesivir sur l’évolution de la COVID‐19 dans différents sous-groupes (par exemple, les personnes moins ou plus gravement malades).

Qu’est-ce que le remdesivir ?

Le remdesivir est un médicament qui combat les virus. Il a été démontré qu’il empêche le virus responsable du COVID‐19 (SRAS‐CoV‐2) de se reproduire. Les régulateurs médicaux ont approuvé le remdesivir pour traiter les personnes atteintes de COVID‐19. Les effets secondaires couramment signalés sont des nausées, des vomissements et des maux de tête, ainsi que des modifications des tests sanguins.

Que voulions-nous découvrir ?

Nous voulions savoir si le remdesivir est un traitement efficace pour les personnes atteintes de COVID‐19 et s’il provoque des effets indésirables par rapport au placebo ou aux soins habituels. Son effet pourrait dépendre de l’état d’avancement de la maladie au début du traitement. Nous avons donc distingué les patients hospitalisés atteints d’une maladie modérée à sévère (par exemple sous ventilation) et les personnes non hospitalisées qui ont été testées positives au COVID‐19 mais qui ne présentent aucun symptôme ou des symptômes légers.

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Nous nous sommes intéressés aux résultats suivants pour les patients hospitalisés :

• décès dans les 28 jours suivant le traitement ou après plus de 28 jours, si disponible ;

• les décès survenus pendant l’hospitalisation ;

• si les patients allaient mieux après le traitement et étaient prêts à sortir ;

• si l’état des patients s’est aggravé au point qu’ils ont eu besoin d’une ventilation mécanique par un tube respiratoire ou s’ils sont décédés ;

• tout effet indésirable ; et

• effets indésirables graves.

Nous nous sommes intéressés aux critères de jugement suivants pour les patients non hospitalisés :

• décès dans les 28 jours suivant le traitement ou après plus de 28 jours, si disponible ;

• si les patients se sont améliorés après le traitement afin qu’ils ne présentent plus de symptômes ;

• si l’état des patients s’est aggravé au point qu’ils ont dû être hospitalisés ou qu’ils sont décédés ;

• qualité de vie;

• tout effet indésirable ; et

• effets indésirables graves.

Qu’avons-nous fait?

Nous avons recherché des études qui examinaient le remdesivir pour traiter les adultes atteints de COVID‐19 par rapport à un placebo ou à des soins standard. Les patients pouvaient être de n’importe quel sexe ou origine ethnique.

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Nous avons comparé et résumé les résultats des études et évalué notre confiance dans les preuves, sur la base de facteurs tels que les méthodes et la taille des études.

Qu’avons-nous trouvé ?

Nous avons trouvé huit études portant sur 10 656 personnes hospitalisées avec une COVID‐19 modérée à sévère et une étude portant sur 562 personnes atteintes d’une COVID‐19 légère. Parmi celles-ci, 5982 personnes ont reçu du remdesivir. Aucune étude n’a évalué les personnes ne présentant aucun symptôme de la COVID‐19. L’âge moyen des patients était de 59 ans.

Principaux résultats

Les études incluses comparaient le remdesivir et les soins habituels aux soins habituels (plus/moins placebo) chez les personnes atteintes de COVID‐19.

Personnes hospitalisées avec COVID‐19 modéré à sévère

Le remdesivir ne fait probablement que peu ou pas de différence sur les décès après 28 jours, après 60 jours, ou sur les décès à l’hôpital pendant 150 jours. Cela augmente probablement légèrement les chances d’amélioration des patients et réduit probablement le risque d’aggravation. Les taux d’effets indésirables de toute gravité étaient similaires entre les groupes comparés.

Personnes non‐hospitalisées avec COVID‐19 léger

Dans l’étude avec des patients ambulatoires, personne n’est décédé au cours de l’enquête (28 jours). Après un traitement au remdesivir, les personnes étaient moins susceptibles de s’aggraver et d’être hospitalisées. Nous ne savons pas si le remdesivir donne plus ou moins de chance aux patients de s’améliorer. Les patients peuvent subir moins d’effets indésirables graves avec le remdesivir qu’avec un placebo ou des soins standard. Les taux d’effets indésirables de toute gravité étaient similaires entre les groupes comparés.

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Quelles sont les limites de la preuve ?

Nous sommes modérément confiants dans les données probantes sur les décès et l’évolution de la maladie chez les personnes hospitalisées. Notre confiance dans les preuves de tous les autres résultats de ce groupe est limitée en raison des différences entre les études et d’une éventuelle influence de leurs méthodes. Pour les personnes non hospitalisées atteintes d’une forme légère de COVID‐19, nous sommes modérément confiants dans les preuves de l’aggravation de l’état des patients et des effets indésirables. Notre confiance dans les preuves de tous les autres résultats est limitée, en particulier pour l’amélioration de l’état des patients, pour des raisons méthodologiques (par exemple, les mesures ont été effectuées de manière inadéquate ou ne sont pas comparables, ou les deux) et des résultats différents entre les études. Les études ont été menées à un moment où les programmes de vaccination n’avaient pas été lancés et où le virus différait des souches ultérieures. La plupart des personnes interrogées vivent également dans des pays à revenu élevé et intermédiaire. Cela pourrait limiter l’applicabilité des résultats aux personnes vaccinées et dans les pays à faible revenu ayant moins accès aux soins médicaux.

Dans quelle mesure ces preuves sont-elles à jour ?

Il s’agit d’une mise à jour de l’examen initial et les preuves sont à jour au 31 mai 2022.

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