Un juge sénégalais a ordonné jeudi à Dakar la réintégration sur les listes électorales d’Ousmane Sonko, rouvrant la voie à la candidature de l’opposant emprisonné à la présidentielle de février 2024. Cette décision a été publiée le 14/12/2023 à 12h04 et a une durée de lecture estimée à 1 minute.
Au Sénégal, le différend judiciaire entre Ousmane Sonko et l’État sénégalais a connu un nouveau rebondissement. Un juge a ordonné, jeudi 14 décembre à Dakar, la réintégration sur les listes électorales de l’opposant emprisonné, relançant ainsi sa candidature à la présidentielle de février 2024. Cette décision confirme un jugement rendu en octobre qui avait été annulé par la Cour suprême mi-novembre. Elle rétablit ainsi l’opposant qui avait été exclu des listes après avoir été condamné à deux ans de prison en juin lors d’une affaire de mœurs. Il doit désormais déposer sa candidature et recueillir ses parrainages avant le 26 décembre.
La décision a immédiatement été saluée par certains partisans d’Ousmane Sonko présents au tribunal, qui ont scandé son nom avec joie. L’un de ses avocats, Me Ciré Clédor Ly, a souligné que l’État pouvait faire appel devant la Cour suprême, mais que cet appel n’était pas suspensif. “Le code électoral est très clair. Lorsqu’un juge rend sa décision, cette décision doit être immédiatement exécutée”, a-t-il affirmé.
Ousmane Sonko a été incarcéré fin juillet pour d’autres chefs d’accusation, dont l’appel à l’insurrection, l’association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste et l’atteinte à la sûreté de l’État.
Avec AFP.
