Reimanns : L’une des familles les plus riches veut apparemment sauver Galeria

La famille Reimann est considérée comme l’une des plus riches d’Allemagne. Et l’un des plus secrets. Il n’y a pas de photos des membres de la famille. Sinon, ils n’apparaissent pratiquement pas en public.

La fortune de la famille Reimann était estimée à “Magazine des gestionnairesl’année dernière à 34 milliards d’euros. Mais : d’où vient l’argent ?

Ils détiennent des actions dans de nombreuses sociétés via JAB Holding. Selon les comptes annuels 2022, la valeur gérée des investissements s’élevait à 49,5 milliards de dollars américains (l’équivalent d’environ 45,9 milliards d’euros). Parmi elles : les marques de café Senseo, Jacobs et Tassimo. À cela s’ajoute le fabricant de boissons Dr. Pepper ainsi que plusieurs cliniques vétérinaires. Y compris la chaîne Compassion-First.

La holding possède également plusieurs chaînes de restaurants. JBA détient entre autres 84 pour cent du café Espresso-House. Depuis 2018, 75 pour cent de la chaîne britannique de sandwichs Prêt à Manger – traduit par « prêt à manger » – appartiennent à la structure holding.

JAB détient également 53,2 pour cent des actions du fabricant de parfums coté en bourse Coty. L’entreprise produit, entre autres, le parfum de la marque Calvin Klein.

Nos recherches montrent désormais que les Reimann veulent sauver le groupe de grands magasins insolvable Galeria Karstadt Kaufhof par l’intermédiaire de Coty. Coty souhaiterait ainsi reprendre une soixantaine de succursales de GKK. Une porte-parole de l’entreprise nie que les Reimann soient intéressés par l’achat, mais nos sources maintiennent leur affirmation. Le « Süddeutsche Zeitung » a également rapporté que les Reimann étaient intéressés par l’achat.

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Mais la famille ne s’est pas enrichie du jour au lendemain. Les débuts de l’entreprise remontent à plus de 150 ans. En 1851, Karl Ludwig Reimann fonde une usine chimique avec Johann Adam Benckiser. L’entreprise s’est développée au fil des années. Le petit-fils du fondateur de l’entreprise, Albert Reimann senior, et son fils Albert Reimann junior ont repris l’entreprise. Quelques années plus tard, la deuxième lignée de la famille Benckiser s’en va. Depuis, les Reimann dirigent seuls l’entreprise chimique.

Le passé nazi des Reimann

À partir des années 1930, l’ascension des Reimann vers la gloire prend un côté sombre. Comme l’a rapporté « Bild am Sonntag », qui, comme Business Insider, appartient à la maison d’édition Axel Springer, Albert Reimann senior et Albert Reimann junior furent les premiers partisans d’Hitler et du NSDAP.

Dès 1931, deux ans avant l’arrivée au pouvoir des nationaux-socialistes, père et fils faisaient un don à la Schutzstaffel, ou SS en abrégé. Un an plus tard, l’entreprise obtenait les droits sur la marque Calgon et des drapeaux à croix gammée étaient hissés devant l’usine. Les travailleurs forcés qui ont ensuite été utilisés dans l’entreprise ont fait état d’attaques brutales dans l’entreprise après la victoire sur l’Allemagne nazie, telles que «Photo dimanche», citent les témoins contemporains. Un employé forcé aurait également été maltraité dans la villa privée de la famille Reimann.

Après la guerre, les administrateurs français enquêtèrent sur les Reimann. En février 1947, selon « Bild am Sonntag », le verdict était le suivant : « Licenciement, interdiction de toute activité de direction dans l’entreprise, interdiction de tout transfert de parts sociales aux membres de la famille ». Mais la famille a fait appel et a finalement été classée parmi les suiveurs et a pu continuer à diriger l’entreprise. Ce n’est que 80 ans plus tard que la famille a chargé un historien de se pencher sur le passé. L’administrateur de la famille, Peter Harf, a déclaré lorsque le passé a été connu : « Reimann senior et Reimann junior étaient coupables. Les deux entrepreneurs ont commis un crime et leur place est en prison.»

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Le gestionnaire immobilier a pris la barre

Albert senior décède en 1954 et son fils continue de diriger l’entreprise jusqu’à sa mort. Il est également décédé en 1978. Il laisse derrière lui neuf enfants adoptés, dont aucun ne connaît la fortune de leur père. Comme le rapporte « Manager Magazin », ce n’est qu’à l’ouverture du testament en 1984 qu’ils ont découvert qu’il était non seulement un employé de l’entreprise chimique Benckiser, mais également son propriétaire.

Cinq des neuf enfants adoptés le sont, selon «Magazine des gestionnaires« a déjà été payé. Restent Matthias ainsi que Stefan Reimann-Andersen et Renate Reimann-Haas ainsi que Wolfgang Reimann.

Cependant, les héritiers accordèrent peu d’attention à l’entreprise. Après le décès de leur père, ils ont transféré la responsabilité au gestionnaire immobilier Peter Harf. Il a mis l’entreprise sur la bonne voie, puis l’a cotée en bourse, puis a finalement vendu les actions et les a incorporées à JAB Holding, fondée en 2012. Là, il accroît sa fortune. Sous sa direction, la holding a acquis, entre autres, des investissements dans le secteur alimentaire. Les acquisitions de marques telles que Schweppes et 7Up peuvent également être attribuées à Harf.

Cependant, ces derniers temps, les choses ne se sont pas déroulées aussi bien chez JAB. Pour 2022, l’entreprise a fait état d’une perte de valeur de 4,47 milliards d’euros. La raison en était, entre autres, les difficultés des entreprises de restauration rapide.

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