Titre: Les réformes pour améliorer l’enseignement supérieur au Nigeria soulèvent des interrogations
Deux importantes réformes visent à améliorer la qualité des universités délabrées au Nigeria, mais leur efficacité est remise en question. Une nouvelle loi permettra aux familles pauvres d’obtenir des prêts pour envoyer leurs enfants à l’université. Cela donne de l’espoir à Esther Abu, une mère de famille dont les revenus modestes ne suffisent pas à financer les études supérieures de ses filles. Cependant, de nombreuses inquiétudes ont été soulevées quant à ce programme.
Pendant de nombreuses années, le gouvernement avait maintenu les frais de scolarité universitaires à un niveau peu élevé pour encourager l’accès à l’éducation dans un pays où la pauvreté est répandue et l’analphabétisme élevé. Cependant, cette politique n’a pas été accompagnée d’un financement suffisant, ce qui a conduit à des universités mal équipées, à des classes surchargées et à des bas salaires pour les enseignants. Ces conditions ont entraîné de nombreuses grèves et une perte de confiance dans les universités publiques.
Avec l’introduction de ces prêts, le gouvernement permet maintenant aux universités d’augmenter les frais de scolarité, considérés comme trop élevés pour les étudiants issus de familles pauvres, car ils pourront bénéficier de ce programme de prêt. Cependant, les diplômés s’inquiètent de savoir si ce prêt sera effectivement un moyen de subvenir à leurs besoins après l’obtention de leur diplôme. Le taux de chômage des diplômés au Nigeria est élevé et beaucoup se retrouvent sous-employés. De plus, les conditions pour obtenir un prêt sont strictes, ce qui limite l’accès à ceux qui en ont le plus besoin.
Les universitaires ont également exprimé des inquiétudes quant au financement de ce programme de prêts et au fait que la plupart des étudiants ne seront pas en mesure de les rembourser selon les conditions établies. Malgré ces inquiétudes, le gouvernement estime que ce programme permettra de renforcer l’accès à l’éducation pour tous les Nigérians, quel que soit leur milieu d’origine.
En résumé, bien que les réformes visant à améliorer l’enseignement supérieur au Nigeria soient une étape positive, de nombreuses inquiétudes subsistent quant à leur efficacité et à leur accessibilité pour les étudiants les plus défavorisés.
