Les élections cantonales approchent à grands pas en France et les partis politiques sont prêts à tout pour remporter la victoire. La bataille pour les sièges dans les conseils départementaux fait rage et les différents partis rivalisent d’ingéniosité pour convaincre les électeurs. Dans cet éditorial, nous nous pencherons sur les stratégies mises en place par les partis pour remporter les élections cantonales, ainsi que sur les problématiques qui agitent le monde politique à l’approche du scrutin.
Le dimanche précédent le deuxième tour des élections cantonales, plusieurs partis de droite, notamment le PLR et le Centre, ont subi un échec relatif au parlement et au Conseil d’État. Cela les a poussés à s’allier en urgence avec l’UDC et le MCG, une alliance inédite qui n’est pas complètement surprenante, étant donné que la droite classique s’allie de plus en plus avec la droite populiste en Europe.
Cependant, cette coalition de droite est pléthorique, ce qui risque de la rendre inefficace. Elle risque également de n’être soutenue que par les membres de chaque parti qui ne voteraient que pour eux-mêmes. De plus, la gauche, affaiblie, prétend conserver la majorité du Conseil d’État, ce qui est assez gonflé et risqué. D’un autre côté, elle a un coup à jouer, car le programme de «l’alliance inédite» n’a pas la cohérence relative du sien.
Le candidat Maudet est au cœur de l’enjeu. Pour réussir son coup, il devrait être considéré à gauche comme le candidat de droite le moins inacceptable et à droite comme celui qui manque à l’alliance inédite. C’est possible, mais compliqué. Mais rien n’est sûr dans cette alliance hétérogène et fragile.
Cette coalition de droite est assez inhabituelle, qu’elle soit au niveau local ou national. Les électeurs électrisent les élections et les partis prêts à tout essayent de séduire les électeurs. Les prises de positions des partis ont été calculées pour séduire les électeurs plutôt que de défendre des idéologies cohérentes et enracinées. Les partis politiques sont devenus un moyen pour la prise et la conservation du pouvoir.
Mais l’alliance de la droite n’est peut-être pas la seule à blâmer, car la gauche est également affaiblie et a des difficultés à formuler un programme cohérent susceptible de rallier ses électeurs. Dans tous les cas, cette situation politique est nouvelle et imprévisible et nous verrons bien comment les événements se dérouleront.
