Il n’est pas question de diminuer l’espace routier consacré à la voiture, mais plutôt d’induire un rétrécissement de la voirie qui favoriserait une conduite plus prudente. Sur ces chaussées, les automobilistes doivent, par défaut, rouler au milieu de la route. Ils peuvent mordre sur les bandes cyclistes pour croiser un véhicule ou pour dépasser. À condition qu’il n’y ait pas de cyclistes sur la piste, évidemment.
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Un dispositif peu répandu
Le dispositif était toutefois incomplet puisqu’il manquait la limitation de vitesse “par défaut”. C’est désormais chose faite. Depuis le 30 octobre dernier, le Moniteur belge précise que la limitation de vitesse est portée à 70 kilomètres par heure, sauf si des panneaux mentionnent une vitesse moins élevée. Cette réglementation de la vitesse était déjà en vigueur en Flandre et à Bruxelles.
Pour le moment, cette limitation intéressera surtout les candidats au permis de conduire. En effet, les chaussées à voie centrale ne sont pas très développées sur le territoire wallon. Il faut dire que le dispositif n’est pas particulièrement adapté aux routes du sud du pays. Le SPW-Mobilité préconise leur déploiement dans des zones à faible densité de trafic (moins de 3000 véhicules par jour) ou dans des zones peu bâties. Il faut également éviter les endroits où la visibilité n’est pas optimale, par exemple à cause du relief ou des virages.
»Les différentes instances concernées par la stratégie de la Wallonie en matière de mobilité cyclable s’accordent pour dire qu’il ne faut pas généraliser d’emblée ce type de dispositif. Ce qui importe surtout, c’est de mettre en place le bon aménagement cyclable en fonction du contexte et de la configuration des lieux. La chaussée à voie centrale est une option qui s’ajoute à un panel de solutions et une évaluation, au cas par cas, des avantages et inconvénients de chaque type d’aménagement reste nécessaire”, précise le service public wallon.
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