Le gouvernement de Joe Biden a décidé jeudi de reporter à plus tard des mesures visant à réduire les émissions de CO2 des centrales à gaz déjà existantes, annoncées l’année dernière. Il souhaite renforcer ces mesures avant de les mettre en place.
Cette décision pourrait entraîner un report de la proposition de nouvelles réglementations plus strictes après l’élection présidentielle de novembre. En mai dernier, l’agence de protection de l’environnement (EPA) avait dévoilé son plan de réduction des émissions des centrales, qui sont cruciales dans les engagements climatiques des Etats-Unis.
Ces mesures devaient être finalisées en 2024 après une période de consultation publique obligatoire et concernaient les centrales à charbon existantes, ainsi que les centrales à gaz existantes et futures. Le plan impliquait principalement que certaines centrales captent leurs émissions de CO2 au lieu de les relâcher dans l’atmosphère.
À l’époque, des associations climatiques avaient critiqué le fait que les mesures ne prévoient pas d’aller plus loin en ce qui concerne les centrales à gaz, seules les plus grandes étant prises en compte. Le chef de l’EPA, Michael Regan, a déclaré que l’agence travaillait à l’élaboration de normes finales au printemps pour réduire la pollution des centrales à charbon existantes et des nouvelles centrales à gaz.
Cependant, l’agence a décidé d’adopter une approche plus complète en couvrant l’ensemble de la flotte de turbines au gaz naturel, tout en incluant davantage de polluants. Cette annonce signifie que la route vers des limitations fédérales sur les émissions de CO2 des centrales à gaz sera plus longue que ce que nous espérions, selon Charles Harper de l’association environnementale Evergreen.
La production d’électricité représente environ un quart des émissions de gaz à effet de serre aux États-Unis.
