Record du monde féminin du marathon pulvérisé par Tigist Assefa à Berlin

L’Éthiopienne Tigist Assefa a battu le record du monde féminin du marathon dimanche matin à Berlin, en terminant en 2h11:53, soit plus de deux minutes de moins que l’ancienne meilleure performance de la Kényane Brigid Kosgei (2h14:04).

À seulement 26 ans, Assefa devient la première athlète féminine à réaliser un temps en dessous de 2h12, et remporte ainsi sa deuxième victoire consécutive à Berlin, après son succès de l’année dernière en 2h15:37. À cette époque, elle avait établi le record du parcours berlinois, réputé propice aux records du monde.

Passant au marathon pour la première fois de sa carrière en 2022, Assefa a jusqu’à présent terminé trois courses de 42,195 km : sa première tentative à Riyad en mars 2022 s’est soldée par un temps de 2h34:01, puis elle a surpris à Berlin en septembre.

Spécialiste du 800 mètres au début de sa carrière (5e de sa série aux Jeux olympiques de Rio en 2016, record personnel de 1:59.24 à Lausanne début juillet 2014), elle s’est tournée vers les courses sur route en 2018, d’abord sur 10 km, puis sur semi-marathon et enfin sur marathon.

“La course de l’année dernière a été un succès inattendu pour moi. Je pense pouvoir courir encore plus vite dimanche. Une amélioration serait un succès pour moi”, avait expliqué Assefa vendredi, à deux jours de la course berlinoise. “Beaucoup de choses peuvent se produire lors d’une course. Je veux me concentrer sur l’amélioration de mon record, mais je ne pense pas au record du monde”, avait-elle ajouté.

Chez les hommes, le Kényan Eliud Kipchoge a remporté son cinquième marathon à Berlin dimanche matin, en 2h02:42, un temps qui ne lui permet pas d’améliorer son record du monde de 2h01:09 établi l’année dernière dans les rues de la capitale allemande. À 38 ans, Eliud Kipchoge devient le marathonien le plus titré à Berlin, avec cinq victoires en 2015, 2017, 2018, 2022 et désormais 2023, soit une de plus que l’Éthiopien Haile Gebrselassie (2006, 2007, 2008, 2009).

Dimanche, il a réalisé le huitième meilleur temps de l’histoire du marathon, à un peu plus d’une minute et demie de son meilleur chrono. Sa performance sur un parcours complètement plat est rassurante pour Kipchoge, double champion olympique en titre, après sa déception lors du marathon de Boston (seulement 6e en 2h09:23, à plus de trois minutes du vainqueur).

Kipchoge se trouve à un peu plus de dix mois du marathon des Jeux olympiques de Paris en 2024, où il tentera de décrocher l’or pour la troisième fois après Rio en 2016 et Tokyo en 2021, ce que aucun marathonien n’a jamais réussi auparavant. Le parcours à Paris et en région parisienne est cependant beaucoup plus vallonné que celui de Berlin, et se rapproche davantage de celui de Boston qui n’a pas souri à Kipchoge en avril.

De plus, la concurrence s’est considérablement renforcée avec l’émergence de Kelvin Kiptum sur la scène internationale. Ce dernier s’est approché à seulement 16 secondes du record du monde de Kipchoge à Londres en avril, et sera au départ du marathon de Chicago dans deux semaines, le 8 octobre.
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