Ahmed Attaf, chef de la diplomatie algérienne. Crédit : AP
Le 17 juillet, le premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, a envoyé une lettre au Roi Mohammed VI annonçant la décision d’Israël de “reconnaître la souveraineté du Maroc sur le territoire du Sahara Occidental”.
Peu de temps après, Mohammed VI a remercié Netanyahu dans une lettre, saluant cette décision “importante”, “juste et clairvoyante”.
La réaction du ministère des Affaires étrangères algérien, bien qu’attendue depuis quelques jours, est finalement arrivée sous la forme d’un communiqué du diplomate en chef, Abdelmadjid Tebboune.
Le communiqué indique que “l’Algérie a appris par les autorités marocaines la reconnaissance israélienne de la prétendue souveraineté du Maroc sur les territoires du Sahara Occidental. Cette reconnaissance émane d’une entité occupante, réputée pour violer le droit international, et n’est rien d’autre qu’une nouvelle manœuvre de l’occupant marocain”, peut-on lire dans le communiqué du ministère des Affaires étrangères algérien.
Sur un ton plus virulent, l’Algérie estime que cette reconnaissance prouve “l’harmonie des politiques des deux occupants”. Dans le même sens, le communiqué parle de la “complicité” des deux États dans “l’empiètement du droit légitime du peuple palestinien à établir son État indépendant avec Al Qods comme capitale, et du droit du peuple sahraoui à exercer son droit à l’autodétermination entier”.
Le ministère des Affaires étrangères algérien qualifie cette reconnaissance de “flagrante”, qui ne pourra “en aucun cas conférer une légitimité à l’occupation des territoires sahraouis ou attenter au droit inaliénable et imprescriptible du peuple sahraoui à l’autodétermination, conformément aux décisions du Conseil de sécurité et aux résolutions des Nations Unies et de l’Union africaine”, conclut le document.