Le blocus des navires houthistes dans la mer Rouge commence à affecter les revenus du canal de Suez, qui représentent environ 2 % du PIB égyptien. En conséquence, le Caire a appelé les rebelles houthis à concentrer leurs attaques uniquement sur les navires israéliens. est rapporté aujourd’hui (lundi) par Al-Arabi al-Jadid”.
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Ce rapport rejoint le refus de l’Égypte de laisser Israël contrôler l’axe de Philadelphie, même si elle a lamentablement échoué à empêcher le Hamas d’entrer clandestinement dans la bande de Gaza.
La guerre a déjà donné des signaux sur l’économie égyptienne, non seulement dans la question du canal de Suez, mais aussi dans l’exportation du gaz. La fermeture du réservoir de Tamar pendant un mois et la réduction drastique des exportations de gaz naturel vers l’Égypte ont désactivé ses exportations de GNL (gaz naturel liquéfié) précisément pendant la saison des ventes. Depuis, les exportations de GNL ont repris après la reprise de la production de gaz à Tamar, mais le mal est déjà fait. Les Égyptiens tentent désormais de stopper les dégâts encore plus graves qui se produisent encore dans le canal de Suez.
Le passage des navires dans le canal a diminué – et l’Égypte a augmenté le tarif
Au cours de l’exercice 2022/23, les revenus égyptiens provenant des frais de transit dans le canal de Suez se sont élevés à environ 9,4 milliards de dollars. Cependant, les attaques des Houthis ont entraîné une baisse de 30 % au cours des 11 premiers jours de janvier par rapport à la période correspondante de l’année dernière. Selon un rapport de Reuters, depuis le début de l’année 2024, 544 navires ont traversé le canal, contre 777 pour la période correspondante en 2023. En revanche, selon le FMI, le volume du trafic maritime dans la Corne de l’Afrique, c’est-à-dire sur la route vers le Cap de Bonne-Espérance, a bondi de 67 %. Pour tenter de limiter la perte de revenus, l’Égypte a décidé d’augmenter le tarif de transit de 5 à 15 %.
D’après les informations recueillies par GTAI (service d’information économique allemand) et publiées dans la Deutsche Welle allemande, on estime que le PIB égyptien passera de 475 milliards de dollars en 2022 à environ 357 milliards de dollars en 2024. En outre, le taux d’inflation annuel est d’environ 33%, et dans GTAI, ils estiment que cela augmentera encore plus.
Un autre problème qui pèse sur l’économie égyptienne est l’énorme dette extérieure qui, en septembre, s’élevait à environ 164,5 milliards de dollars, soit environ 40 % du PIB – et cinq fois les réserves de change de la banque centrale du pays. Dans le même temps, le ministère égyptien des Finances estime que le déficit augmentera de 7,5% au cours de l’exercice en cours.
Un autre dommage marquant est l’érosion de la livre égyptienne. Selon « Al-Watan », la livre égyptienne a chuté de 19 % sur le marché noir depuis le début de l’année : de 53 livres à 63 livres pour un dollar. Ces données sont totalement distinctes de celles de la Banque centrale égyptienne, selon lesquelles le taux de change est d’environ 35,5 livres pour un dollar.
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