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“Rapport choc de Border Forensics : Le nombre de morts de migrants croît sans cesse dans le désert du Niger en raison de la politique européenne d’externalisation des frontières”

“Rapport choc de Border Forensics : Le nombre de morts de migrants croît sans cesse dans le désert du Niger en raison de la politique européenne d’externalisation des frontières”

L’organisation Border forensics vient de publier un rapport détaillé sur l’augmentation constante du nombre de victimes de la migration à travers les frontières du Niger, appuyé par des images satellites et une analyse géospatiale, à un moment où le refoulement des migrants subsahariens par l’Algérie se compte par milliers, en plein désert et dans des conditions inhumaines. Border forensics pointe du doigt la politique européenne d’externalisation des frontières vers les pays du Sud, en particulier au Niger depuis 2015, dans une tentative de freiner la migration vers l’Europe, mais sans résultats probants jusqu’à présent. Cette politique a abouti à une “dispersion” des mouvements migratoires, qui voit “les trajectoires des migrants s’enfoncer plus profondément dans le désert, où les chances de survie sont fortement diminuées”. La véritable ampleur du nombre de décès de migrants dans le désert reste inconnue. La déshydratation mortelle des migrants dans des zones au climat particulièrement hostile constitue l’un des plus grands risques rencontrés lors de ces voyages transsahariens par rapport aux crimes des passeurs et des forces de sécurité. Parmi les nombreux exemples d’analyses géospatiales fournis sur les dangers accrus des voyages transsahariens au Niger, Border forensics cite celui de la route Agadez-Sabha, qui s’étend de la ville de Séguédine, à travers l’avant-poste militaire de Madama, jusqu’au poste de contrôle de Toummo dans le nord du Niger. Ce rapport vient renforcer les informations récentes diffusées par Deutsch Welle, selon lesquelles “plus de 5000 migrants originaires de 14 pays d’Afrique subsaharienne s’entassent dans le camp de transit d’Assamaka au Niger, près de la frontière algérienne”. Tous ces migrants qui manquent de nourriture et d’eau potable “sont arrivés à pied après avoir été expulsés par les autorités algériennes”, souligne Deutsch Welle en signalant que “les migrants vivent un véritable calvaire dans le camp, livrés à eux-mêmes, sous une chaleur qui frôle souvent les 50 degrés”.

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