2023-04-25 18:39:25
Le président de la République, à Cuneo, a rappelé ses propos sur l’origine de la résistance de la Constitution. Juriste distingué, avocat, père de Franco, qui dans la Rome occupée était l’un des dirigeants des Gap (Groupes d’action patriotique), a apporté une contribution fondamentale à la rédaction de notre Constitution
Né à Florence en 1889, officier volontaire pendant la Première Guerre mondiale, Piero Calamandrei était un père constituant d’un énorme prestige et en même temps la voix la plus passionnée et la plus vibrante pour rappeler les événements de la lutte partisane. Ce n’est pas un hasard si le président de la République Sergio Mattarella l’a mentionné le 25 avril à Cuneo, rappelant ses propos sur l’origine de la résistance de la Constitution et le texte indigné par lequel, en 1952, il répondait aux paroles arrogantes de l’ancien maréchal allemand Albert Kesselring, selon lesquelles les Italiens auraient dû lui ériger un monument pour la façon dont il s’était comporté en commandant les forces d’occupation. La pierre avec laquelle nous construirons votre monument, répondit Calamandrei dans une épigraphe historique, sera le silence des torturés, plus dur que n’importe quel rocher.
Toutefois Piero Calamandrei n’avait pas participé directement à la Résistance, contrairement à son fils Franco, qui avait été à Rome l’un des leaders des Gap (Groupes d’action patriotique), la structure créée par le PCI pour la guerre urbaine. Bien qu’il ait rejoint le Parti d’action (Pd’A), une formation socialiste libérale qui apporta une contribution significative à la lutte partisane, il ne prit pas les armes durant ces mois terribles et préféra se réfugier à la campagne pour échapper à d’éventuelles attaques de les fascistes.
Les années du Ventennio de Mussolini furent une période de grande souffrance pour Calamandrei. Juriste émérite, avocat, professeur titulaire de procédure civile à l’Université de Florence, il avait rejoint avant l’instauration du régime le mouvement antifasciste Italia libera, puis l’Union nationale de Giovanni Amendola, une formation libérale-démocrate. Il avait également signé le manifeste des intellectuels antifascistes écrit par Benedetto Croce en 1925. Sous la dictature, il n’a jamais pris la carte du parti fasciste, mais il a accepté de prêter allégeance au régime, comme presque tous les professeurs d’université. Malgré son manque d’orthodoxie politique, le ministre de la Justice de Mussolini, Dino Grandi, qui appréciait ses qualités de juriste, fit appel à Calamandrei en 1939 pour les travaux de définition du nouveau code de procédure pénale, qui entra en vigueur en 1942. Le même année au cours de laquelle le professeur a participé à la fondation de la Pd’A. Un peu plus d’un mois après la chute du régime fasciste, le 31 août 1943, Calamandrei a été nommé recteur de l’Université de Florence, mais il est resté très peu en fonction en raison de l’occupation nazie, au cours de laquelle, comme déjà mentionné, il a occupé de côté.
D’autre part, la contribution de Calamandrei à l’Assemblée constituante a été très importante. Élu à la liste des actionnaires en 1946, il se bat en vain pour l’hypothèse d’une république présidentielle et fédérale, mais il est une présence assidue sur une série de questions centrales : la structure du pouvoir judiciaire, la discipline du mariage, les rapports entre les État et confessions religieuses. Plus tard, il se battra avec un grand engagement pour la mise en œuvre de la Charte constitutionnelle. Après la dissolution du Parti d’action en 1947, Calamandrei ader au Parti social-démocrate, dans lequel, cependant, il est resté pour une seule législature. Intolérant à l’équilibre politique centriste basé sur l’hégémonie de la DC, il prend parti contre la loi majoritaire de 1953 (qui est entrée dans l’histoire comme une loi anti-fraude) et aux élections de cette année-là, il présente la liste Unité Populaire, dont il est le exposant le plus illustre avec Ferruccio Parri. Mais il n’a pas été élu.
Outre l’activité de juriste, avocat et homme politique, Calamandrei est connu pour son attachement aux valeurs de l’antifascisme, dont il fut un infatigable partisan après la guerre. Recueille ses écrits et discours sur le sujet du livre Hommes et cités de la Résistance (Laterza, 1955). Il meurt à Florence en 1956.
25 avril 2023 (changement 25 avril 2023 | 17h39)
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