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Programmes d’économies et suppressions d’emplois – « 20 minutes » : le journal gratuit est-il un modèle abandonné ? -Nouvelles

Programmes d’économies et suppressions d’emplois – « 20 minutes » : le journal gratuit est-il un modèle abandonné ?  -Nouvelles

2023-10-31 21:38:03


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L’environnement économique du journal est devenu plus difficile. Elle doit trouver de nouvelles voies pour l’avenir. Mais actuellement, les signes laissent présager une tempête.

Il existe un grand mécontentement parmi les salariés du groupe TX. Plus d’une centaine d’entre eux se sont rassemblés aujourd’hui pour protester devant les bureaux de l’entreprise médiatique à Zurich et à Lausanne. Ils ont protesté contre les suppressions d’emplois annoncées dans les journaux Tamedia et « 20 Minuten » et « 20 Minutes ».

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Lors de la manifestation, les salariés ont signé une lettre ouverte dans laquelle ils exigeaient que la direction mette fin aux mesures d’austérité.

Keystone/ENNIO LEANZA

Les professionnels des médias ont connu des mois difficiles. De nouveaux détails sur les suppressions d’emplois ont circulé à plusieurs reprises et de nouveaux chiffres ont été communiqués. La semaine dernière, le groupe TX a annoncé la suppression de 35 postes chez «20 Minutes», dont 28 en Suisse romande et sept en Suisse alémanique.

Les revenus de la publicité sont manquants

Comme d’autres sociétés de médias, le groupe TX est également confronté à un manque de fonds publicitaires. Même si les recettes publicitaires se sont redressées depuis le début de la pandémie du coronavirus, «dans l’ensemble, elles restent inférieures au niveau d’avant la pandémie de 2019», comme l’indique l’Annuaire des médias 2023 publié lundi par l’Université de Zurich.

«Nous traversons une transformation très difficile», déclare Bernhard Brechbühl, directeur général de «20 Minutes». Les revenus publicitaires s’effondreraient dans l’imprimé, tandis que les pertes ne pourraient pas être compensées dans le numérique. Les suppressions d’emplois annoncées sont nécessaires pour réduire les coûts, explique-t-il.

En raison de l’affaiblissement du marché publicitaire, les journaux recherchent de nouveaux moyens d’augmenter leurs revenus. En juin, le « Blick » a introduit un paywall pour son offre en ligne. Une démarche similaire serait difficilement imaginable pour « 20 Minutes ». L’actualité gratuite fait partie de l’ADN de la marque. Le journal de banlieue a toujours été disponible gratuitement dans les cases bleues.

Un homme se tient devant une boîte bleue de 20 minutes et en sort un exemplaire du journal.

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Un banlieusard s’en empare : en 2005, atteindre la case des 20 minutes faisait partie du trajet quotidien de nombreuses personnes.

Keystone/REGINA KUEHNE

Le spécialiste des médias Vinzenz Wyss ne croit pas que les journaux gratuits et les portails d’information gratuits comme « 20 Minutes » puissent survivre à long terme. «Nous avons longtemps eu le sentiment qu’il était intéressant pour le secteur publicitaire d’avoir une portée maximale possible», explique le professeur de la Haute école spécialisée de Zurich. « Mais ce modèle économique a échoué parce que les médias sont confrontés à une énorme concurrence de la part des plateformes sociales. Ceux-ci peuvent garantir une plus grande portée et sont plus attractifs pour le secteur de la publicité.

À la recherche de solutions

Les plateformes de médias sociaux comme Instagram ou Tiktok sont des bénédictions mitigées pour les médias. D’une part, ils y touchent de nouveaux publics, mais d’autre part, ils y publient leurs contenus gratuitement et ne reçoivent donc pas d’argent publicitaire. « 20 Minutes » suit une « stratégie social media first » depuis 2022. De plus en plus, le contenu se retrouve d’abord sur les plateformes plutôt que dans votre propre application ou dans le journal.

Le professeur de médias Wyss considère la loi dite accessoire sur le droit d’auteur comme une solution à court terme pour les médias. Une telle loi stipule que les sociétés de médias sociaux rémunèrent les médias pour leur contenu. Cependant, il n’existe qu’un projet de loi en politique.

Selon Wyss, une autre solution serait que les équipes éditoriales soient financées de manière croisée par d’autres secteurs d’activité rentables des entreprises de médias. «Ce serait bien pour une société comme la Suisse», estime-t-il.

Le patron est confiant

Le patron de 20 Minutes, Brechbühl, estime cependant que les journaux gratuits peuvent continuer à survivre. “Il y aura toujours des offres réussies financées par la publicité.” Pour les salariés qui doivent céder leur place à la rédaction, cette perspective pleine d’espoir ne sera probablement qu’une maigre consolation.



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