Quatre adultes discutent dans la cuisine en fin d’après-midi. Leurs quatre enfants sont avec eux. Soudain, deux hommes entrent par effraction. L’un d’entre eux pointe une arme à feu. C’est ce scénario terrifiant qui a été présenté au jury jeudi à l’ouverture du procès de Darryl Reddick.
« C’est la vraie vie. Cet évènement a eu des conséquences sur de vraies personnes. De vraies enfants. Les victimes vont vous raconter ce qu’ils ont vécu et les impacts sur leur vie », a présenté au jury la procureure de la Couronne Me Véronique Warthold dans son exposé d’ouverture.
Darryl Reddick, 43 ans, est accusé d’introduction par effraction dans un dessein criminel, de vol qualifié et d’usage d’une fausse arme à feu. Selon la victime, le surnom de Reddick est « Manny Fresh ». Son procès de plusieurs semaines s’est ouvert jeudi au palais de justice de Montréal devant la juge Éliane B. Perreault.
Selon la théorie de la Couronne, Darryl Reddick et un complice qui n’a jamais été identifié entrent par effraction au domicile montréalais de Justin Gorisky, le 2 septembre 2021. Gorisky n’est pas seul. Sa conjointe et deux membres adultes de sa famille y sont, ainsi que leurs quatre enfants âgés de 4 à 11 ans.
Darryl Reddick pointe alors une arme à feu – fausse – vers Justin Gorisky. Or, celui-ci réussit à prendre la fuite et se rend à l’appartement de sa mère, dans le même immeuble, pour lui dire d’appeler le 911. L’extrait audio a d’ailleurs été présenté au jury. Par après, Justin Gorisky va crier le surnom de l’accusé.
Entre-temps, Darryl Reddick et son complice restent avec les membres de la famille Gorisky. Toujours selon la version de la Couronne, l’accusé prend un coffre-fort [safe] caché dans une pièce et le remet à son complice qui quitte les lieux. Darryl Reddick va à son tour prendre la fuite par une ruelle.
Me Marie-Josée Thériault fait équipe avec Me Warthold pour le ministère public. Me Jordan Trevick défend l’accusé.
