Nouvelles Du Monde

Procès contre UBS – «Ermotti quitte le terrain en vainqueur» – Actualités

Procès contre UBS – «Ermotti quitte le terrain en vainqueur» – Actualités

2023-11-16 07:59:27

Le plus haut tribunal français a de nouveau déclaré UBS coupable mercredi de fraude fiscale et de blanchiment d’argent. Mais dans le même temps, la Cour de cassation de Paris a également annulé des amendes se chiffrant en milliards. L’avocat d’affaires Peter V. Kunz donne son avis sur le processus juridique entourant la grande banque suisse.

Peter V. Kunz

Avocat d’affaires


Ouvrez la boîte des personnes
Fermez la boîte des personnes

Peter V. Kunz est professeur de droit des affaires à la Faculté de droit de l’Université de Berne et en a été le doyen jusqu’en 2020.

SRF News: Que pensez-vous du verdict du point de vue de l’UBS ?

Peter V. Kunz : C’est clairement une victoire pour l’UBS, surtout par rapport aux décisions des tribunaux inférieurs. En fait, nous ne savons pas encore quelle est l’ampleur de la victoire. Dans ce contexte, une certaine incertitude demeure, y compris chez UBS.

Lire aussi  Enquête Finma - Crypto-monnaies : Dadvan Yousuf aurait enfreint la réglementation - News

La caution d’environ un milliard d’euros et le versement d’indemnisations de 800 millions d’euros sont à nouveau sujets à discussion. Le montant va-t-il peut-être augmenter, voire diminuer de manière significative ?

C’est difficile à dire. Théoriquement, tout peut arriver, de zéro à un montant encore plus élevé. Cependant, la Cour de cassation a également soulevé des questions sur la légalité de cette collecte de caution ainsi que sur les dommages et intérêts. Le tribunal inférieur va donc réexaminer cette question de plus près. Il y aura de nouvelles négociations et je prédis que les choses se passeront mieux pour UBS que dans la deuxième instance. Le montant sera certainement encore réduit.

Ce processus n’affectera certainement pas les activités normales de l’UBS.

L’UBS travaille actuellement à l’intégration du Crédit Suisse. S’il y a un processus qui va s’éterniser, pas en poids ?

Je ne pense pas que ce soit un problème pour le processus de fusion. Les avocats internes et externes sont heureux de pouvoir plaider ici un peu plus longtemps. En fin de compte, cela ne jouera en réalité aucun rôle pour M. Ermotti dans l’intégration. Du moins tant que les sommes à payer n’augmentent pas, ce que je ne suppose pas. Il s’agit donc simplement d’une affaire en suspens qui prend plus de temps que prévu, mais qui n’affectera certainement pas les activités normales de l’UBS.

Lire aussi  Étude : les voitures électriques sont désormais moins chères que les moteurs à combustion
Sergio Ermotti, chef de l'UBS

Légende:

Le patron d’UBS, Sergio Ermotti, s’est battu pour UBS – à juste titre, comme le souligne l’avocat d’affaires Peter V. Kunz.

Keystone/Salvatore die Nolfi

L’ancien et le nouveau patron de l’UBS, Sergio Ermotti, a toujours déclaré qu’il ne voulait pas accepter un verdict de culpabilité. Cette ligne a-t-elle été confirmée dans une certaine mesure ?

Pendant longtemps, M. Ermotti a été vivement critiqué pour ne pas avoir simplement cédé. Aujourd’hui, nous devons dire que c’était la bonne décision. Début 2019, cela coûtait très cher, avec une amende de 3,7 milliards d’euros, qui a ensuite été réduite. Dans ce contexte, cela en valait vraiment la peine pour Ermotti, sur le plan purement financier et certainement aussi en termes d’image. Il quitte vraiment le terrain en gagnant ici.

Nous avons des réglementations complètement nouvelles et une nouvelle prise de conscience.

Le processus en cours met-il à rude épreuve la place financière et l’image de la Suisse?

Non, clairement pas. C’était un héritage, c’était une question d’UBS. J’imagine plutôt qu’une ou deux banques soient aujourd’hui mécontentes d’avoir elles-mêmes cédé si vite dans les différents litiges fiscaux. Mais l’UBS, en tant que grande banque, pourrait se permettre d’exercer une certaine contre-pression sur ce point.

Le conflit fiscal entre l’UBS et la France n’aura certainement aucune incidence sur la place financière suisse. Il traite de sujets allant de 2004 à 2012. Beaucoup de choses ont changé en Suisse au cours de la dernière décennie. Ce qui était possible à l’époque ne le serait plus aujourd’hui, même à l’UBS. Nous avons des réglementations complètement nouvelles et une nouvelle prise de conscience.

L’entretien a été réalisé par Jan Baumann.



#Procès #contre #UBS #Ermotti #quitte #terrain #vainqueur #Actualités
1700123895

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.

ADVERTISEMENT