2024-03-21 17:08:57
Un jour, la majorité des reins transplantés seront d’origine porcine. Les porcs seront élevés dans des fermes non seulement pour faire partie de la chaîne alimentaire, mais aussi pour constituer une source inépuisable de tissus de remplacement pour les humains. Les chirurgiens de Boston ont fait hier un pas définitif dans cette direction en transplantant un rein provenant d’un porc génétiquement modifié à un homme malade de 62 ans. Ce n’est pas la première fois que cela est fait, mais cela a été fait avec un patient vivant et cela semble réussir. Le nouveau rein a commencé à produire de l’urine peu après l’opération le week-end dernier et l’état du patient continue de s’améliorer. Il est déjà en train de parcourir les couloirs de l’hôpital et il est possible qu’il en sorte bientôt, selon le ‘New York Times’. Une conférence de presse est prévue prochainement pour les médecins du Massachusetts General Hospital, connu sous le nom de Mass General, où ils expliqueront les détails de la procédure. Le patient est un homme noir, et l’intervention peut être particulièrement importante pour les patients noirs, car ce sont eux qui souffrent le plus d’une maladie rénale terminale. Cela revêt également une importance particulière aux États-Unis, où les listes d’attente pour recevoir une greffe maintiennent des milliers de patients américains attachés à leurs appareils de dialyse. Si les reins d’animaux génétiquement modifiés peuvent être transplantés à grande échelle, il ne sera plus nécessaire de subir des traitements pour purifier les toxines du sang des personnes souffrant de problèmes rénaux. Le rein implanté provenait d’un porc génétiquement modifié par la société de biotechnologie eGenesis, qui a éliminé trois gènes impliqués dans l’éventuel rejet de l’organe. De plus, sept gènes humains ont été insérés pour améliorer la compatibilité humaine. En septembre 2021, des chirurgiens de NYU Langone Health à New York ont inséré un rein de porc génétiquement modifié, mais il s’agissait d’un homme en mort cérébrale. L’expérience a suffi pour voir comment le nouvel organe commençait à fonctionner et à produire de l’urine. Des scientifiques de l’Université d’Alabama à Birmingham ont annoncé qu’ils avaient effectué une procédure similaire avec des résultats similaires.
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