Au moins 252 réfugiés ont été tués depuis 2021 après avoir été illégalement refoulés de l’autre côté de la frontière par les autorités européennes. Il s’agit d’une estimation de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). C’est la première fois que l’OIM fait une estimation du nombre de décès dus à ces soi-disant refoulements.
L’organisation fonde son estimation sur les déclarations des survivants de ces refoulements. Ils disent, par exemple, que 58 personnes sont mortes près de la frontière entre la Turquie et la Grèce et 97 autres en Méditerranée.
L’OIM note que le nombre réel de décès est probablement plus élevé. Il est difficile d’obtenir une image complète et fiable, car les pays disposent de peu de données sur les refoulements.
Ces refoulements sont très controversés. Lorsque des pays renvoient des personnes, ils ne respectent pas les accords internationaux. Par exemple, le corps européen de garde-frontières et de garde-côtes Frontex sous le feucar, selon des journalistes d’investigation, ils ont repoussé des réfugiés à la frontière entre la Grèce et la Turquie. Frontex nie en être responsable.
Plus de 5 684 morts sur les voies d’évacuation
En outre, l’OIM rapporte qu’au moins 5 684 personnes ont été tuées lors de leur fuite vers et à l’intérieur de l’Europe au début de 2021.
Sur la route d’évacuation bien connue entre l’Afrique de l’Ouest et les îles Canaries, le nombre de décès a augmenté par rapport aux années précédentes. Ce fut également le cas sur la route à travers la Méditerranée. Les personnes qui empruntent ces routes effectuent une longue et dangereuse traversée maritime.
Le nombre de décès parmi les réfugiés a également augmenté en Europe. Par exemple, l’OIM pointe du doigt la frontière turco-grecque, où 126 décès ont été enregistrés. Selon l’organisation, beaucoup d’entre eux sont morts parce qu’ils n’ont pas reçu l’aide dont ils avaient besoin.