Poutine : les prix du pétrole vont monter en flèche

Il a mis en garde contre une réduction des approvisionnements en gaz vers l’Europe

La faute de l’achat incombe à l’Occident, a souligné le président russe

Gazprom remplit et continuera de remplir ses obligations

La responsabilité de la crise énergétique et de l’augmentation du coût des sources d’énergie incombe à l’Occident, qui tente sans fondement de la transférer à la Russie. Les tentatives visant à limiter l’offre et la valeur du pétrole russe enverront ses prix monter en flèche. Et les approvisionnements en gaz russe sur le marché européen pourraient continuer à décliner. C’est ce qu’a déclaré le président russe Vladimir Poutine aux médias russes à Téhéran après avoir participé à la réunion avec les dirigeants iranien et turc.

Lorsqu’on lui a demandé si les affirmations selon lesquelles “Gazprom” pourrait cesser de remplir ses obligations envers les consommateurs européens et cesser de fournir du gaz sont vraies, Poutine a répondu : “Gazprom a toujours rempli, remplit et continuera de remplir ses obligations”. “Le fait que nos partenaires transfèrent leurs propres erreurs à la Russie et à Gazprom n’a aucun fondement”, a souligné Poutine.

Il a rappelé qu’au cours des six premiers mois de 2020, le prix du gaz en Europe était de 100 euros pour 1 000 mètres cubes, au premier semestre de l’année dernière – 250 euros pour 1 000 mètres cubes, et aujourd’hui il est déjà de 1 700 euros pour 1 000 mètres cubes Et il a expliqué que la faute de cette augmentation de prix est la mauvaise politique énergétique des pays européens. “Ce sont de grands spécialistes dans le domaine des relations non traditionnelles, et ils ont décidé dans le domaine de l’énergie de miser sur des énergies non traditionnelles – solaire, éolienne. Mais l’hiver s’est avéré long et il n’y avait pas de vent – et c’est tout”, a souligné le président russe. Et il a noté que c’était cela qui avait déclenché la hausse des prix de l’énergie, et non les actions de la Russie ou de Gazprom.

Concernant la réduction des livraisons de gaz à l’Europe, Poutine a expliqué qu’elles sont dues à plusieurs actions, qui sont encore une fois l’œuvre de l’Occident, et non de la partie russe. Premièrement – la décision inattendue de l’Ukraine d’arrêter l’une des routes d’approvisionnement en carburant bleu vers l’Europe, qui, selon Poutine, s’est produite pour des “raisons politiques”. Après cela, la Pologne a introduit des sanctions sur le gazoduc Yamal-Europe, par lequel 33 milliards de mètres cubes de gaz étaient livrés chaque année, fermant ainsi le gazoduc. Vient ensuite le problème avec “Nord Stream 1” – l’une des principales routes par lesquelles 55 milliards de mètres cubes de gaz passent chaque année. Là-bas, la réduction des approvisionnements était due à l’absence d’une turbine, qui a été envoyée au Canada pour réparation mais s’est retrouvée sous le coup de sanctions. “Qu’est-ce que Gazprom a à voir avec ça?” Gazprom est prêt à fournir autant que nécessaire. Ils (l’Occident) l’ont arrêté eux-mêmes”, a expliqué Poutine.

Il a averti que des problèmes similaires se posent dans le domaine du commerce du pétrole et des produits pétroliers. “Nous entendons des idées folles sur la limitation des volumes de pétrole russe et une limite sur le prix du pétrole russe. C’est la même chose qui s’est produite avec le gaz. Le résultat sera le même – une augmentation des prix. Les prix vont monter en flèche”, a noté Poutine.