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Position de l’UE sur la guerre au Moyen-Orient : rien de gagné

Position de l’UE sur la guerre au Moyen-Orient : rien de gagné

2023-10-28 12:41:00

L’UE a convenu d’une position commune sur Gaza. Mais derrière cela se cachent de profondes divergences concernant la guerre au Moyen-Orient.

Combattu pour garder les arrières d’Israël libres : le chancelier Olaf Scholz à Bruxelles vendredi Photo : Olivier Hoslet/epa

Pas de cessez-le-feu ni de trêve, mais des couloirs et des ruptures humanitaires : tel est le résultat du sommet de l’UE sur la guerre menée par Israël contre le terroriste Hamas à Gaza. Pendant cinq heures, le chancelier Olaf Scholz s’est battu à Bruxelles pour maintenir Israël libre et empêcher tout ce qui pourrait ressembler à un frein à la lutte contre le terrorisme. En fin de compte, il a eu gain de cause.

Cependant, le succès laisse un arrière-goût amer. Les couloirs et les pauses humanitaires, contrairement à un cessez-le-feu, sont conçus pour de courtes périodes et des espaces limités. Israël peut donc poursuivre son offensive militaire contre le Hamas et ne doit laisser passer l’aide à Gaza qu’occasionnellement. La catastrophe humanitaire continue, prévient l’ONU. Cela en valait-il la peine?

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Non, le résultat du sommet n’a rien apporté. Israël a répondu à cette décision par un silence glacial ; il s’éteint sans aucun effet pratique. L’Allemagne s’est aliéné la majorité des États de l’UE. Le chancelier Scholz et la ministre des Affaires étrangères Annalena Baerbock ont ​​dû apprendre à leurs dépens que la sécurité d’Israël est une raison d’État allemande et non européenne.

La plupart des autres États de l’UE ont un contexte historique différent de celui de l’Allemagne avec Israël et le Moyen-Orient. C’est pourquoi ils – en particulier l’Espagne et l’Irlande – mettent également des accents différents. Au final, seuls l’Autriche, les Pays-Bas et la République tchèque partageaient les préoccupations allemandes, plus la Hongrie. Parmi tous, Viktor Orban était aux côtés de Scholz.

Les querelles indignes et finalement inutiles pour obtenir de l’aide pour les Palestiniens contrastent quelque peu avec la détermination avec laquelle l’UE exprime sa solidarité avec l’Ukraine. Il ne s’agit pas de petits couloirs et de courtes pauses, mais d’années de soutien politique, financier et militaire. Bruxelles planifie déjà pour les quatre prochaines années.

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L’unité s’effondre

Mais là aussi, il ne faut pas se laisser tromper par les bonnes décisions de l’UE. L’unité s’effondre, surtout lorsqu’il s’agit d’argent. La Hongrie et la Slovaquie bloquent l’aide financière supplémentaire de 50 milliards d’euros prévue pour l’Ukraine. D’autres pays de l’UE, dont l’Allemagne, refusent de transférer davantage d’argent à Bruxelles pour financer le nouveau soutien budgétaire.

L’amère vérité est que l’UE ne dispose pas des ressources nécessaires pour participer indirectement à une longue guerre en Ukraine. Elle ne peut certainement pas survivre à une « guerre sur deux fronts » – en Europe de l’Est et au Moyen-Orient. Après ce sommet, l’UE est affaiblie et mise à mal en termes de politique étrangère. A quelques mois des élections européennes de 2024, elle se révèle une nouvelle fois être un tigre de papier.



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