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Points d’attention concernant la naissance et la première semaine de vie des agneaux

Points d’attention concernant la naissance et la première semaine de vie des agneaux

Eet les brebis donnent normalement naissance vers le 145e jour de gestation. Savoir exactement quand chaque brebis a été saillie est déjà un élément important pour ne pas être surpris. A cet effet, les béliers portent un bloc d’élevage pendant la saison de reproduction, qui change de couleur toutes les 2 semaines. Cependant, il y a des brebis qui mettent bas au jour 138 et d’autres qui mettent bas au jour 152. Il est donc conseillé de stocker les brebis en temps utile et de les garder à vue une semaine avant la date de mise-bas.

Le moment de la naissance

Comme décrit précédemment, la laine autour de la queue et de la gaine est de préférence rasée peu de temps avant la naissance. Si l’on observe ensuite les brebis deux fois par jour et suit l’évolution du gonflement et du rougissement de la vulve (les lèvres) et du gonflement/remplissage du pis, on peut, avec un peu d’expérience, voir assez précisément venir le moment de la mise bas. Mais attention : chez les jeunes brebis, la mise bas peut parfois démarrer de manière assez inattendue. Les brebis avec un solitaire se préparent aussi parfois moins bien.

Une brebis sur le point de mettre bas se lève, tandis que tous les autres animaux se reposent couchés. Peu de temps avant la naissance, elle devient agitée, se gratte avec ses pattes avant, se couche et se relève fréquemment. C’est la phase de dilatation, les canaux de naissance sont ouverts puis la vessie d’eau apparaît. Si cette phase dure plus de 3 heures, il est conseillé de sentir la position du ou des agneaux. Après la vessie à eau vient la vessie visqueuse et les agneaux viennent les uns après les autres. S’il y a peu d’évolution une heure après la poche à eau, il est préférable de sentir ce qui se passe.

Il est important que l’éleveur de moutons inexpérimenté se rende compte que le processus de mise bas d’un mouton ne peut pas ou ne doit pas prendre une demi-journée ou une journée entière. S’il n’y a pas d’évolution après 2 ou 3 heures, demander de l’aide (= appeler votre vétérinaire) est la meilleure décision. Sinon, il y a un risque que les brebis et les agneaux ne survivent pas.

On peut réagir trop lentement, mais on peut aussi vouloir être trop rapide. La brebis a besoin de temps pour ouvrir le canal de naissance (les vessies y contribuent). Si vous intervenez trop tôt, vous pouvez le forcer et provoquer une hémorragie interne ou des déchirures.

Aide à la naissance

Dans une position de naissance normale, l’agneau entre dans le canal de naissance avec sa tête reposant sur ses pattes avant. Un blocage peut survenir si les pattes avant ne sont pas droites ou si la tête est très lourde par rapport à l’ouverture pelvienne. Les positions anormales sont ici que dans le bassin la tête apparaît avec une patte avant, la tête sans pattes avant ou les pattes avant sans tête. Pour corriger cela, l’expérience est nécessaire, sinon il est préférable d’appeler le vétérinaire pour obtenir de l’aide.

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Chez les triplés ou les quadruplés, il arrive souvent que l’un des agneaux se trouve transversalement devant le bassin. Bien sûr, l’expérience est également nécessaire ici pour résoudre ce problème.

Il y a aussi une vue arrière sur une base régulière. Concrètement, cela signifie que l’agneau pénètre dans l’ouverture pelvienne avec ses pattes postérieures. Dans cette position, la naissance ne devrait pas prendre trop de temps, car lorsque la respiration commence, l’agneau reçoit du liquide amniotique dans les poumons. Dans le cas d’une présentation postérieure, il peut y avoir une présentation par le siège, dans laquelle les pattes postérieures ne pénètrent pas dans le bassin, mais seule la queue peut être ressentie. De plus, chez les agneaux lourds en présentation postérieure, la poitrine peut se coincer contre le rebord pelvien et lorsqu’une force de traction est appliquée, cela peut entraîner des côtes cassées. Bref, une représentation arrière comporte beaucoup plus de risques qu’une représentation avant. L’expérience ou l’aide d’un expert est certainement requise ici.

Hygiène

Il est important que la brebis et l’agneau travaillent de manière hygiénique pendant le processus de mise bas.

Pour les interventions sur/dans la brebis, un seau propre avec de l’eau (tiède) contenant un désinfectant non irritant est une première exigence. La zone autour du vagin est mieux désinfectée et les mains et les bras sont mieux (à plusieurs reprises) nettoyés et désinfectés pendant l’intervention pour prévenir les infections utérines plus tard. Lors des interventions à la naissance, vous devez utiliser un bon lubrifiant et non du savon.

Soins à la naissance

À chaque naissance, les aspects suivants sont importants. Tout d’abord, il est crucial que la brebis de mise-bas soit placée dans un petit enclos d’agnelage avec une épaisse couche de paille fraîche et que l’on veille à ce que la litière reste sèche et propre pendant les jours qui suivent la naissance. Toujours et aussi après des naissances en douceur (dans la mesure où le placenta n’a pas encore été expulsé), il est conseillé de sentir s’il y a encore des agneaux dans l’utérus.

Il faut aussi toujours tirer à travers les 2 mamelons. Parfois, il y a un bouchon dans l’ouverture du trayon ou dans le canal du trayon, de sorte qu’un agneau ne peut pas tirer efficacement le lait du pis lorsqu’il tète. Par exemple, les agneaux peuvent mourir de faim, même si le pis est plein de colostrum nutritif. Il est certainement aussi conseillé de désinfecter le nombril des agneaux avec de la teinture d’iode pour prévenir les infections. De plus, par temps froid (gel), et certainement avec de petits agneaux, une lampe chauffante doit être suspendue à 50 cm au-dessus du lit de paille et fixée de manière à ce qu’aucun feu ne se déclare. Les agneaux nouveau-nés peuvent ensuite être placés en dessous.

Il est hautement souhaitable que les agneaux aient déjà tété suffisamment de colostrum (100 cc) de la mère quelques heures après la naissance. Les agneaux petits ou plus faibles peuvent être aidés avec cela. Si nécessaire, vous pouvez décongeler le colostrum (du congélateur, voir article précédent) au bain-marie et en donner 100 cc à chaque agneau. Attention cependant à ne pas gâter les agneaux, afin qu’ils préfèrent boire au biberon qu’à la tétine.

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Une brebis qui a mis bas boit généralement rapidement plusieurs litres d’eau. Dans les enclos où l’on utilise des seaux à boire, il est préférable de placer le seau un peu plus haut, afin que les agneaux encore tremblants ne s’y noient pas.

Il est hautement souhaitable que les agneaux aient déjà tété suffisamment de colostrum (100 cc) de la mère quelques heures après la naissance. – Photo : CA

Les premiers jours de la vie

Si vous entrez dans l’enclos de mise bas dans les jours qui suivent la mise bas et que vous entendez bêler de petits agneaux, c’est un signal qu’ils ont faim, ou qu’il n’y a pas assez de lait et que vous devez les soutenir avec du colostrum et/ou du lait de remplacement pendant quelques jours jusqu’à ce que la production de lait soit atteinte, la mère bat son plein. Parfois, les agneaux ont aussi du mal à saisir les mamelons (trop épais) et il est préférable de traire à la main pour enlever la plus grande partie de la pression de la mamelle. Il se peut aussi que les mamelons soient difficiles à atteindre pour l’agneau, ce qui arrive souvent chez les gros agneaux et chez une mère dont le pis est bas. Il arrive parfois qu’un seul mamelon soit aspiré et que le second reste intact. Dans chacun de ces cas, il est préférable d’intervenir jusqu’à ce que la situation soit normalisée.

Un phénomène héréditaire est une paupière enroulée vers l’intérieur chez les agneaux. Parfois, cela implique un œil, parfois les deux yeux. Les yeux sont irrités par les cils recourbés et enflammés. On voit les larmes couler sur les joues de l’agneau, et c’est une indication qu’il faut agir. Les agneaux peuvent perdre leurs yeux à cause de cette inflammation. Ce défaut peut être corrigé en appuyant fortement sur la paupière, en haut et en bas, avec l’ongle du doigt ou du pouce. Cela provoque un gonflement, de sorte que la condition se normalise. Habituellement, il faut répéter cela plusieurs jours de suite. Dans les cas graves, le vétérinaire peut également placer un clip sur la paupière pour supprimer l’irritation.

Le premier fumier, le méconium, est très collant. Parfois une boule de fumier se coince entre l’anus et la queue et une intervention manuelle est nécessaire pour prévenir un éventuel blocage de l’excrétion du fumier.

Il peut arriver qu’après quelques jours l’agneau boite sur une ou plusieurs pattes. Cela indique généralement une inflammation des articulations, causée par des bactéries qui sont entrées par le nombril qui n’est pas encore fermé, ou par le nombril qui n’a pas été suffisamment désinfecté. Il est ici recommandé de faire appel à une assistance vétérinaire.

Habituez-vous-y

Parfois une brebis a trop d’agneaux en fonction du lait disponible, mais parfois une brebis ne veut pas accepter (l’un de) ses agneaux et refuse de le laisser téter. Dans ce dernier cas, des systèmes existent pour immobiliser la brebis afin de la contraindre à allaiter ses agneaux.

Comme alternative à l’élevage au lait artificiel, on peut aussi essayer de s’habituer à ces agneaux dans de telles situations. Il s’agit de les élever par une autre brebis, par exemple par une brebis qui n’a qu’un seul agneau, ou par une brebis dont les agneaux sont morts à la naissance.

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S’y habituer demande de l’expérience et ne réussit pas toujours. Il doit être fait au moment où la future mère nourricière accouche. Si 2 brebis mettent bas en même temps et que les agneaux sont encore mouillés et non léchés, le transfert d’une mère à l’autre se passe bien et est généralement réussi. Si vous souhaitez placer un agneau de quelques jours avec une brebis en gestation, cela nécessite les connaissances et l’expérience nécessaires. Une brebis reconnaît et accepte ses propres agneaux principalement sur la base de l’odorat, mais aussi visuellement et sur la base du son (bêlement). La liaison des odeurs se produit immédiatement après la naissance lors du léchage.

Pour transférer un agneau, la brebis qui met bas ne doit pas encore avoir reniflé ou léché son propre agneau. Le transfert ne réussit donc que si l’on est présent à la naissance. À la naissance, le propre agneau est immédiatement enlevé. L’agneau à habituer est entièrement lavé à l’eau tiède et au savon pour éliminer l’odeur. Ensuite, il est frotté avec le mucus et le sang des membranes amniotiques et de l’agneau né. Les 4 pattes de l’agneau sont attachées ensemble et placées avec la mère nourricière.

Pour stimuler le léchage, vous pouvez également saupoudrer une petite quantité de sel de table sur l’agneau. Laissez cette brebis lécher l’agneau pendant environ dix minutes, puis desserrez les pattes et généralement l’agneau essaiera de téter. Si la mère le permet, un grand pas a déjà été franchi ; ce n’est qu’après (après encore dix minutes) qu’ils enseigneront leur propre agneau, afin que la brebis puisse également le lécher.

Si cette procédure est suivie, la plupart des brebis accepteront et élèveront les deux agneaux. Cependant, certaines brebis feront encore la distinction après quelques jours et ne laisseront plus téter l’agneau « étrange ». Le caractère et les soins de la mère sont importants ici.

Il existe également des parfums (y compris le parfum de vanille) pour que les deux agneaux sentent le plus possible la même chose et pour permettre à l’acceptation de continuer de cette manière. Le succès n’est pas toujours garanti, mais s’y habituer peut économiser beaucoup de frais et travailler pour l’élevage artificiel.

Après s’être habitué

Un point d’attention les premiers jours après la transition est qu’il doit y avoir assez de lait pour les deux agneaux. Une brebis qui n’attend qu’un seul agneau a un pis moins bien préparé qu’une brebis qui attend des naissances multiples. Après quelques jours, la production de lait a également été stimulée ici et est généralement suffisante pour que les deux agneaux continuent à grandir en douceur.

Fente

La période de naissance est une période intense dans une ferme ovine, mais c’est aussi la période où il faut récolter ce qui a été semé. L’expérience pour intervenir correctement et de manière appropriée est importante. Des formations sont régulièrement dispensées en matière d’aide à la naissance. Suivre un tel cours n’est pas un luxe superflu, ni pour l’éleveur de moutons novice, ni pour quelqu’un qui a déjà une expérience obstétricale.

André Calus

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