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plus de cent biens composent le patrimoine de la Ville

plus de cent biens composent le patrimoine de la Ville

La Ville de Bron détient toute une flotte de biens immobiliers. Le Progrès s’est questionné sur l’ampleur de cette valeur patrimoniale. Combien de biens cela concerne ? Quel usage ont-ils ? Qui en a la gestion ? Des réponses auxquelles Marc Dubief, adjoint aux Finances, et Valérie Boulard, adjointe au Logement, ont répondu.

Plus de 100 bâtiments et 70 logements

Entre les gymnases, les écoles, les bureaux… « nous avons un patrimoine colossal et très diversifié », confirme l’élu. Cela représente plus d’une centaine de bâtiments qui constituent 118 000 m² de surface au sol au total. La crèche municipale de La Clairière viendra s’ajouter à ce capital quand elle sera construite d’ici à septembre. Et c’est sans compter les 70 logements dont est propriétaire la collectivité (lire par ailleurs).

Des biens dont la Ville est la plupart du temps pleinement propriétaire et dont elle jouit parfois par le biais d’un bail emphytéotique (très longue durée) qui lui est accordé par d’autres collectivités.

Quant à leur gestion, elle est assurée par la Ville hormis quelques exceptions. Le cinéma Les Alizés est par exemple géré en délégation de service public par l’Urfol (Union régionale de la fédération des œuvres laïques) et le centre chorégraphique s’occupe du centre Pôle Pik.

« Leur valeur n’est estimée par les Domaines qu’en cas de projet de vente, nous n’avons donc pas leur valeur financière », détaille Marc Dubief.

« Une logique de rationalisation du patrimoine »

La plus grande part est constituée par les 41 000 m² de structures éducatives. À savoir 13 bâtiments, dont les 11 écoles, le centre aéré et la cuisine centrale. Cette dernière est d’ailleurs désaffectée depuis septembre pour permettre l’agrandissement du groupe scolaire La Garenne.

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En termes de superficie, vient ensuite le sport avec 15 bâtiments de 27 000 m² au total. Le domaine social dispose de 21 500 m² grâce à ses salles associatives, les microcrèches ou encore la mission locale. Côté culture, 7 bâtiments se partagent 13 500 m² : la médiathèque Jean-Prévost, le centre culturel Pôle Pik, le cinéma Les Alizés, la MJC, l’espace Albert-Camus…

Dix-huit bâtiments sont accaparés par les services administratifs. Parmi ces 9 000 m², on compte notamment l’hôtel de ville, l’espace Roger Pestourie, l’agence postale des Genêts, l’église Saint-Denis ou encore les locaux de l’ex-CPAM ; ces derniers seront réhabilités pour la police municipale au cours de l’année 2023.

Quant aux 6 000 m² de la catégorie espaces verts, ils ne comprennent que le bâti comme le fort de Bron, les abris des jardins partagés ou les serres municipales.

Autant de biens qu’il faut « entretenir, rénover souvent ou agrandir parfois pour les valoriser », comme le projet d’extension du groupe scolaire des Genêts. « Nous sommes dans une logique de rationalisation des espaces, surtout dans l’administration, pour optimiser et économiser », tient toutefois à rappeler l’adjoint aux Finances.

Quel coût pour la commune ?

Difficile de mesurer avec exactitude la charge que représente ce patrimoine sur les finances de la commune. Le patrimoine recouvre plusieurs champs comme l’énergie, le gardiennage, les frais d’entretien paysagers, etc. Une multitude de lignes budgétaires qui compliquent la lecture. « Nous n’avons pas de comptabilité analytique mais nous travaillons sur ce sujet notamment en vue de valoriser l’effort en nature de la Ville au profit de nos partenaires associatifs », précise Marc Dubief.

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Un adjoint aux finances qui donne toutefois des éléments sur ce que pourrait partiellement peser ce patrimoine via les prévisions du budget primitif 2023. Dans la section investissement, l’entretien est ainsi estimé à 3 millions d’euros, soit 30 % des dépenses d’équipement dans le budget primitif. Côté fonctionnement, les frais courants — comprenant notamment les assurances, la maintenance, les fournitures et l’énergie — s’élèveraient à 4 millions d’euros en 2023 hors main-d’œuvre. Cela représente plus de 22 % des charges de fonctionnement de la Ville en 2023 compte tenu d’une augmentation du coût de l’énergie estimée à 30,5 %.

Le tout représente donc une enveloppe globale de 7 millions d’euros en exploitation et maintenance des bâtiments hors main-d’œuvre.

Propriétaire de 70 logements, « la Ville n’est pas un bailleur » pour autant

Alors qu’ elle vient d’acter l’augmentation de certains de ses loyers , la Ville a aussi décidé de les maintenir dans son domaine privé. 38 logements demeurent toutefois dans le domaine public, comme les appartements destinés aux gardiens des écoles.

Les 32 autres sont répartis dans quatre bâtiments accolés à quatre groupes scolaires où logeaient auparavant les instituteurs. « Ils sont très vétustes, tout est à rénover, constate Valérie Boulard. Chacun nécessite entre 30 000 € et 35 000 € de travaux. » Dans les mois prochains, ils ne seront plus régis par une convention d’occupation précaire mais fonctionneront comme un logement classique. « Cette hausse des loyers permet d’amortir les dépenses de rénovation sur cinq ans », commente Marc Dubief.

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Pourquoi vendre des terrains dont la Ville est propriétaire ?

« Ils seront réservés en priorité aux HCL et à l’école militaire de santé des armées Lyon-Bron (EMSLB), qui n’arrive pas à loger tous ses étudiants.  » Alors pourquoi avoir vendu à un promoteur privé un terrain de 3 800 m² situé à côté de l’EMSLB, dans le quartier Rebufer ? Lors de cette annonce en novembre, l’Opposition municipale avait dénoncé ce choix. « Des logements y seront bien construits et pourront bénéficier aux étudiants, mais nous ne sommes pas un bailleur, un promoteur ou un agent immobilier, justifie Marc Dubief. Nous devons d’abord rénover et entretenir nos biens existants avant de penser à en acheter ou en construire. »

Répartis entre les résidences Alsace-Lorraine et Ferdinand-Buisson, quatre logements du domaine privé ont été rénovés et quatre autres le seront en 2 023.

Enfin, vingt logements de la maison de retraite Marius-Ledoux appartiennent aussi à la Ville, grâce à un bail emphytéotique (très longue durée) conclu avec la Métropole de Lyon. Ils sont destinés à des étudiants du secteur médico-social.

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