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Piège mortel sur la Haute Route : le documentaire qui tente de conclure cette histoire tragique

Piège mortel sur la Haute Route : le documentaire qui tente de conclure cette histoire tragique

« J’espère que le film a aidé les survivants à conclure cette histoire ».

Dans « Piège mortel sur la Haute Route », le réalisateur Frank Senn retrace le drame qui a coûté la vie à sept personnes au Pigne d’Arolla en 2018. Bouleversant.

Publié aujourd’hui à 12h59

Le documentaire de Frank Senn revient sur un accident dans les Alpes considéré comme l’un des plus dramatiques. FRS 29 avril 2018. Une violente tempête s’abat sur un groupe de neuf skieurs expérimentés et leur guide sur la célèbre Haute Route, qui relie Chamonix à Zermatt. Sept d’entre eux meurent sous le Pigne d’Arolla, à 550 mètres à peine de la Cabane des Vignettes. Cinq ans plus tard, les trois survivants de la tragédie, l’Allemande Julia Hruska, le Tessinois Luciano Cattori et l’Italien Tommaso Piccioli, se livrent face à la caméra de Frank Senn dans « Piège mortel sur la Haute Route – chronique d’un drame ».

Ce documentaire bouleversant reconstitue les faits, enrichi de témoignages, d’images d’archives et de documents inédits, et multiplie les points de vue. Auteur de plusieurs productions tournées en haute montagne, Frank Senn présentera son film vendredi au Fifad, aux Diablerets.

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Pourquoi avez-vous choisi de réaliser un documentaire sur ce drame ?

Deux jours avant le drame, je parcourais la Haute Route dans le cadre d’un reportage. Quand nous étions dans la Cabane des Dix, nous avons vu que la météo allait se gâter mais nous avons eu le temps de poursuivre notre chemin jusqu’à Zermatt. C’est là que nous avons appris ce qui s’était passé au Pigne d’Arolla. Les questions se sont alors bousculées dans ma tête : « Comment est-ce possible ? Qui est responsable ? » Je voulais comprendre. J’ai eu tout de suite l’idée de ce film.

Comment avez-vous amorcé le film ?

J’ai attendu que l’enquête officielle soit close. Pendant ce temps, j’échangeais déjà avec Tommaso. Puis j’ai travaillé avec les enquêteurs à Sion et j’ai eu la chance d’avoir accès aux rapports et à des documents. Ensuite, j’ai parlé avec Luciano, qui était très ouvert. Quant à Julia, elle ne voulait pas parler. Il nous a fallu du temps pour établir un rapport de confiance. À partir de là, le puzzle a commencé à se former. L’alpiniste Steve House, qui était présent dans la zone le jour du drame, a accepté de témoigner, puis nous avons convaincu le groupe de Français qui avait été pris dans la même tempête. L’essentiel pour moi était de présenter cette tragédie à travers des points de vue différents.

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Comment éviter l’écueil du voyeurisme ?

Ce sont tous ces fragments qui constituent le documentaire. Mon point de départ a été de me dire que je ne voulais ni ne pouvais juger ce qui s’était passé. J’ignore moi-même comment j’aurais réagi dans une telle situation. Je ne donne pas de réponse, c’est au spectateur de se faire sa propre reconstitution.

Quelle a été la réaction de Julia, Luciano et Tommaso lorsqu’ils ont vu le résultat ? Cela leur a fait revivre une expérience traumatisante, mais ils m’ont tous les trois dit que le documentaire était au plus près de ce qui s’est passé et qu’il leur avait donné une image globale de l’événement. Jusqu’alors, chacun d’entre eux ne le voyait que de son propre point de vue. Je ne sais pas si le film les a aidés, mais j’espère qu’il a contribué à conclure cette histoire.

Les Diablerets, Maison des Congrès, ve 11 août (13 h 30)

Le festival se poursuit jusqu’au 12 août

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Projections dès 10 h jusqu’en soirée
fifad.ch

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Natasha Rossel était journaliste à la rubrique culturelle et couvrait les arts de la scène. Titulaire d’un Master en Sciences de l’Antiquité, elle a travaillé à « 24heures » de 2012 à 2023. Elle est passée également par les rubriques Vaud & Régions et Web. Plus d’infos @NatachaRossel

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