2023-06-26 14:45:57
L’observation pionnière des oscillations libres sur Mars générées par des phénomènes atmosphériques et par le plus grand tremblement de terre au monde jamais enregistré par la sonde spatiale InSight de la NASA fournira des informations révélatrices sur la dynamique interne et la composition de la planète rouge.
L’étude de cette observation a la participation du Conseil Supérieur de la Recherche Scientifique (CSIC) d’Espagne.
Martin Schimmel, chercheur au CSIC’s Geosciences Barcelona (GEO3BCN), est l’un des principaux auteurs de l’étude, avec Philippe Lognonné et Eleonore Stutzmann, du Paris Globe Physics Institute en France.
« Les oscillations libres sont une mesure fondamentale pour déterminer la structure moyenne, en particulier à de grandes profondeurs. Ces mesures nous permettront de déterminer les propriétés physiques des couches principales et de construire des modèles de référence qui couvrent l’ensemble de la planète », explique Schimmel.
Dans cette étude, l’équipe de recherche a détecté 60 fréquences de mode normal, grâce au tremblement de terre de magnitude 4,7 (séisme martien) survenu fin décembre 2022, et au faible niveau de bruit aux basses fréquences du sismomètre InSight avec lequel les vibrations ont été enregistrées. .
Mars. (Image : NASA JPL/Caltech)
le buzz martien
Ce travail montre également des preuves de vibrations continues sur Mars, connues sous le nom de “mars hum”, puisque plusieurs des fréquences propres étaient présentes avant que le tremblement de terre ne se produise sur Mars. La planète rouge devient ainsi la deuxième planète de type terrestre, après la Terre, sur laquelle ces vibrations sont observées.
En utilisant une technique appelée analyse du décalage de phase, l’équipe scientifique a pu identifier des modèles de vibrations cachés dans les enregistrements sismiques de Mars. “Les signaux étaient très faibles et ne pouvaient pas être détectés par les méthodes conventionnelles”, souligne le scientifique de GEO3BCN. Pour cette raison, l’équipe de recherche a également utilisé d’anciennes méthodologies, dont certaines ont été développées il y a plus de 20 ans : “La technique clé de cette étude remonte à avant l’ère de la création des ordinateurs.”
En fait, Schimmel a déjà utilisé l’analyse de déplacement de phaseur dans une étude biomédicale publiée en 2002 qui montrait des rythmes circadiens (les changements physiques, mentaux et comportementaux qui suivent un cycle de 24 heures) avec des mesures de température de bébés prématurés.
En capturant les oscillations libres de la planète, cette recherche ouvre la porte à approfondir notre compréhension de la sismologie de Mars et à mieux comprendre le fonctionnement interne de la planète.
Toutes ces informations s’ajoutent à ce qui a déjà été publié dans des revues académiques par l’équipe du projet InSight ces dernières années. La publication la plus récente, à laquelle Schimmel a également collaboré, montre la détection pour la première fois d’ondes sismiques traversant le noyau de la planète rouge. D’après les résultats, l’équipe de recherche a conclu qu’en plus du fer, l’intérieur de Mars contient également de grandes quantités de soufre et, dans une moindre mesure, d’oxygène, de carbone et d’hydrogène.
L’étude est intitulée “Détection des modes normaux de Mars à partir de l’événement S1222a et du bourdonnement sismique”. Et il a été publié dans la revue académique Geophysical Research Letters. (Source : GEO3BCN / CSIC)
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