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Peut-on être président de la COP28 tout en dirigeant une grande entreprise pétrolière ? Sultan al-Jaber, un paradoxe à la COP28

Peut-on être président de la COP28 tout en dirigeant une grande entreprise pétrolière ? Sultan al-Jaber, un paradoxe à la COP28

La question de savoir s’il est possible d’être président d’une COP tout en dirigeant l’une des plus grandes entreprises pétrolières de la planète a suscité la controverse lors de la nomination de Sultan al-Jaber comme président de la COP28 par les Émirats arabes unis. Cependant, malgré ces préoccupations, les organisateurs affichent une ambition claire pour cette nouvelle session de négociations sur le climat : elle doit être historique, y compris sur la question des énergies fossiles.

La COP28 s’est ouverte jeudi 30 novembre à Dubaï, aux Émirats arabes unis. Pendant deux semaines, le site de l’Exposition universelle de 2020 devient le centre de la diplomatie climatique. Au total, plus de 70 000 personnes sont attendues, une affluence sans précédent.

Cependant, la décision des Émirats, en tant que pétromonarchie, de choisir leur pays en tant qu’hôte de ce grand rassemblement a été critiquée par les défenseurs de l’environnement, étant donné que la combustion de pétrole, de gaz ou de charbon représente plus de 70% des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Ces préoccupations ont été renforcées par la nomination en janvier de Sultan al-Jaber, PDG de la compagnie nationale pétrolière Abu Dhabi National Oil Company (Adnoc), en tant que président de la COP pour la première fois, faisant ainsi du président d’un groupe pétrolier un acteur clé lors des négociations climatiques.

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Cependant, malgré ces controverses, les Émirats arabes unis veulent faire de la COP28 une session historique pour afficher leur engagement vis-à-vis de l’environnement. Ils cherchent à se démarquer en tant que bon élève sur la question du climat dans la région malgré le fait que le pays soit le sixième plus gros émetteur de CO2 par habitant de la planète.

Sultan Ahmed al-Jaber, le président de la COP28, incarne cette contradiction, étant à la tête d’une grande entreprise pétrolière tout en étant le visage du développement des énergies renouvelables dans son pays. Malgré la dépendance du pays aux énergies fossiles, il a été décrit comme direct et à l’écoute par certains acteurs impliqués dans les COP, même si la question de la réduction des combustibles fossiles reste un enjeu complexe à aborder lors des négociations.

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