“Periactine détourné pour la prise de poids : une mode dangereuse”

La quête d’une silhouette parfaite est une obsession pour beaucoup, et les tendances qui promettent des résultats rapides et faciles peuvent être tentantes. Cependant, certaines modes peuvent être extrêmement dangereuses pour la santé. Récemment, une tendance inquiétante a émergé : l’utilisation d’un antiallergique détourné pour favoriser le développement des fesses. Cette pratique, qui gagne en popularité sur les réseaux sociaux, est non seulement inefficace, mais elle peut également avoir des conséquences graves pour la santé. Dans cet article, nous allons explorer cette tendance dangereuse et informer le public sur les risques qui y sont associés.


Des femmes en quête de formes généreuses, en particulier des fesses et des seins, utilisent un médicament antiallergique appelé Periactine pour prendre rapidement du poids. Ce médicament, qui contient de la cyproheptadine, est utilisé pour augmenter l’appétit chez les allergiques, mais il peut causer des somnolences, des convulsions, des hallucinations et des problèmes hépatiques, sanguins et cardiaques. Les représentants des pharmaciens ont indiqué qu’ils vendaient rarement ce médicament, mais il peut être acheté en ligne, où son achat est souvent couplé à d’autres traitements pour prendre du poids, comme les graines de fenugrec. La Société française de pharmacologie et de thérapeutique (SFPT) a exprimé ses préoccupations concernant le mésusage potentiel de la cyproheptadine et a suggéré de réévaluer son rapport bénéfice/risque en vue de son retrait du marché ou de son inscription sur une liste à prescription obligatoire. L’ANSM a alerté les professionnels de santé sur cette utilisation non conforme et potentiellement dangereuse de la cyproheptadine comme orexigène pour induire une prise de poids à des fins esthétiques en 2020, et examine actuellement cette situation pour éventuellement mettre en place des mesures contre ce mésusage. Des cas d’obésité ont été observés en République démocratique du Congo en raison de la dépendance à la cyproheptadine causée par sa surutilisation en tant qu’orexigène.