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« Perfect Days », le délicat hommage de Wenders au cinéma japonais

« Perfect Days », le délicat hommage de Wenders au cinéma japonais

2023-05-26 08:10:21

Une journée pleine de grands auteurs au Festival de Cannes : alors que Quentin Tarantino était l’invité d’une intéressante conversation à la Quinzaine des Cinéastes, le nouveau film de Wim Wenders, “Perfect Days”, a trouvé sa place en compétition.
Le protagoniste est Hirayama, un homme humble qui travaille comme nettoyeur dans les toilettes publiques de Tokyo. En plus de sa routine de travail, Hirayama parvient à cultiver au quotidien ses passions : la musique, les livres, la photographie et les arbres. A travers ses photographies, ses lectures et ses écoutes, transparaît sa forte sensibilité envers l’art et le monde qui l’entoure.

Toujours grand amateur de cinéma japonais, Wim Wenders avait rendu en 1985 un véritable hommage en ce sens avec “Tokyo-Ga”, un documentaire consacré à l’extraordinaire réalisateur japonais Yasujiro Ozu, auteur de chefs-d’oeuvre comme “Late Spring” de 1949 et “Voyage à Tokyo” de 1953. L’esprit d’Ozu est également très présent dans ce film, à travers le style de Wenders qui rappelle ces choix de cadrage et ce style minimaliste typiques de l’auteur japonais. Construit autour d’un personnage muet très attentif à chaque détail de son travail, “Perfect Days” est un film délicat capable d’impliquer, malgré quelques passages trop verbeux.

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Trouver la beauté dans les petites choses

Le message de Wenders avec ce film est très clair : retrouver la beauté et la poésie de la vie dans les petites choses et les petits gestes du quotidien, aussi et surtout grâce à l’aide de l’art.Ces dernières années, le réalisateur allemand s’est surtout distingué comme documentariste (toujours cette année à Cannes avec « Anselme »), alors que ses dernières fictions – de « Retour à la vie » à « Submergence » – étaient totalement oubliables. Avec “Perfect Days”, il trouve à la place la bonne touche stylistique et narrative, réussissant également à bouger : bien qu’il s’agisse d’un petit film sur papier, son nouveau long métrage est réussi et touchant, même s’il n’y a pas de séquences spéciales à retenir à la fin de la vision Grande preuve du protagoniste Koji Yakusho, qui entre dans le groupe des candidats possibles pour le titre de meilleur acteur.

L’été dernier

Autre film présenté en compétition, “L’été dernier” de Catherine Breillat.Au centre de l’intrigue se trouve Anne, une brillante avocate qui vit avec son mari Pierre et leurs filles. Pourtant, la femme entame une relation avec Théo, le fils de Pierre issu d’un précédent mariage, mettant en péril sa carrière et sa vie de famille.Dix ans après le précédent “Abus de faiblesse”, la réalisatrice française revient derrière la caméra pour une histoire qui voudrait bousculer et générer d’éventuels scandales.Toujours habile provocatrice, Breillat reprend les bases narratives du film danois “Queen of Hearts” de 2019 pour donner vie à un remake qui est pleinement dans ses cordes : plus que l’intrigue, c’est au-dessus tout le regard du réalisateur français, qui a toujours été très attentif à raconter des relations morbides et pas facile à lire.La conception générale est intrigante, mais il y a trop de forçages lors du visionnage qui rendent le film moins efficace que prévu. Le résultat est fluctuant, dû aussi à un rythme pas toujours efficace, mais il faut noter la bonne prestation de la protagoniste Léa Drucker, appelée à interpréter un rôle qui n’est certes pas facile.



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