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Pèlerinage de la Pentecôte à Chartres : “C’était essentiel pour nous de vivre ce moment de communion”

Pèlerinage de la Pentecôte à Chartres : “C’était essentiel pour nous de vivre ce moment de communion”

Les talons craquelés, les mains vissées sur leur bâton de marche et malgré la chaleur éreintante qui s’est abattue sur eux tout le week-end, les 16.000 pèlerins ont rejoint Chartres et sa cathédrale, ce lundi 29 mai, non sans fierté.

Partis de l’église Saint-Sulpice à Paris, les milliers de fidèles ont cheminé jusqu’à la cathédrale, après un arrêt bivouac près de Rambouillet, dans le cadre du 41e pèlerinage de la Pentecôte, l’un des plus importants d’Europe occidentale selon l’association organisatrice, Notre-Dame de Chrétienté.

Au départ du Mans (Sarthe) et au-delà de la retraite spirituelle permise par ces trois jours au plus près de leur foi, Bertrand et Stéphanie avaient, cette année, autre chose à fêter. “Mon époux fêtait ses 50 ans hier et cela lui tenait à cœur que je l’accompagne cette année, c’était un peu son cadeau”, sourit Stéphanie, la main en visière sur le front pour se protéger des rayons du soleil.

“On est quand même content d’être arrivés et la douche qui nous attend ce soir sera aussi l’un de mes cadeaux “, plaisante Bertrand.

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Placé sous le thème de l’Eucharistie, ce 41e pèlerinage de la Pentecôte a réuni, pour cette édition, 267 chapitres dont 28 étrangers, venus des quatre coins du monde.

Si Jeanne et Hortense n’arrivaient pas d’Afrique du Sud ou du Gabon, les deux lycéennes auvergnates, qui se connaissent “depuis l’école maternelle”, avaient à cœur de partager cette riche expérience ensemble.

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Dépassement de soi

Pour Jeanne, c’était une première. “J’avoue que mes pieds pourraient aller mieux, mais cet effort renforce notre foi”, confie-t-elle.

“Cela montre qu’on n’a pas de limites et qu’avec la foi et l’espérance, on peut vraiment tout faire.”

Allongés par terre avec un sweat en guise d’oreiller de fortune, Marie et Daniel sont, eux, venus en famille, avec leurs deux enfants, depuis la Normandie. “On avait l’habitude de marcher à deux, mais cette année, pour la première fois, on a embarqué les enfants avec nous dans l’aventure”, explique le père de famille. “C’était essentiel pour nous de vivre ce moment de communion à quatre.”

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Leurs jambes déjà esquintées, tout comme celles des milliers de pèlerins réunis aux abords de la cathédrale, n’ont eu de cesse de s’abaisser au niveau du sol graveleux du parvis. Des jambes courbaturées, alternant entre la position agenouillée et debout, au gré du passage en procession du clergé, avant le début de la tant attendue messe pontificale célébrée par Mgr Thomas Gullickson, archevêque et nonce émérite de nationalité américaine.

“J’ai admiré votre enthousiasme”

C’est le recteur de la cathédrale de Chartres, Emmanuel Blondeau, qui s’est tout d’abord adressé aux fidèles par un mot d’accueil, assidûment suivi sur les écrans géants installés près de l’édifice. “Ce pèlerinage est exigeant physiquement et spirituellement, la marche est longue et la fatigue est là, mais vous voilà enfin à Chartres”, a-t-il déclaré avec enthousiasme.

Une épreuve physique également soulignée par l’évêque du diocèse de Chartres, Mgr Philippe Christory, qui a pris la parole quelques instants plus tard.

En partance pour regagner leur chez-eux ou après avoir décidé de prolonger de quelques heures leur séjour dans la capitale de la Beauce, les rangs serrés des quelque 16.000 fidèles se sont clairsemés, progressivement en fin d’après-midi, avant leur retour l’année prochaine.

Accès limité. Au regard de la forte affluence, la préfecture d’Eure-et-Loir et les forces de l’ordre ont pris des mesures restrictives afin de limiter les accès. “Le parvis de la cathédrale peut accueillir 3.000 personnes, pas plus. Lorsque cette jauge a été atteinte, nous avons bloqué les entrées”, explique Françoise Souliman, préfet d’Eure-et-Loir. Les fidèles voulant suivre la messe ont été redirigés vers la butte des Charbonniers.

Laura Alliche
Vidéo : Stéphanie Zeimet

2023-05-29 21:30:00
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