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Pas de solution toujours trouvée pour les campeurs résidant sous l’autoroute Ville-Marie.

Depuis des années, un groupe de campeurs vit sous l’autoroute Ville-Marie à Montréal. Malgré les appels à l’aide des associations et des résidents du quartier, aucune solution concrète n’a été trouvée pour les aider à sortir de cette précarité. Les campements sont régulièrement rasés par la Ville, causant non seulement des pertes matérielles pour les campeurs, mais également une insécurité et une instabilité chroniques dans leur vie. Dans cet article, nous allons explorer les raisons de cette situation ainsi que les efforts en cours pour trouver une solution durable pour ces personnes vulnérables.


Le gouvernement du Québec n’a pas proposé de mesures concrètes pour reloger une quinzaine d’itinérants qui campent sous l’autoroute Ville-Marie, au centre-ville de Montréal, comme il s’était engagé à le faire il y a deux semaines devant le tribunal, a déploré l’avocat des campeurs, lundi, au palais de justice de Montréal.

« Il semble y avoir une volonté en théorie, mais aucune proposition ou solution n’a été mise de l’avant » par le CIUSSS (Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux) du Centre-Ouest-de-l’Île-de-Montréal, mandaté par le ministère des Transport (MTQ), a révélé Me Éric Préfontaine, qui représente les campeurs dans leurs démarches devant les tribunaux pour éviter leur expulsion du terrain qu’ils occupent depuis plusieurs années.

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L’absence de démarches entreprises par les intervenants du CIUSSS pour proposer de l’aide à ces itinérants a d’ailleurs provoqué l’étonnement de la juge Chantal Masse, de la Cour supérieure.

« Je suis bouche-bée », a réagi la juge Masse. « Avec toutes les difficultés qu’elles ont, ces personnes ne vont pas nécessairement aller chercher de l’aide. Ça veut dire que l’intervenante est assise dans son bureau et qu’elle attend ? Il faut avoir une attitude plus proactive. Il faut aller les chercher. Oui ça prend leur collaboration, mais il y a des organismes avec qui vous devriez vous entendre pour trouver des solutions. »

Parmi la quinzaine de campeurs, plusieurs ont des problèmes de santé physique et mentale, d’autres ont des dépendances aux drogues ou à l’alcool. Certains sont en couple ou ont des animaux, ce qui les empêche d’avoir accès aux refuges d’urgence pour itinérants.

Dans leurs déclarations, présentées au tribunal, les employés du CIUSSS indiquent qu’ils n’ont pas rencontré les campeurs, malgré l’engagement pris par le gouvernement de travailler pour leur trouver des logements répondant à leurs besoins.

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Les campeurs, représentés par la Clinique juridique itinérante, contestent en Cour supérieure leur éviction, annoncée par le MTQ, qui doit effectuer des travaux à l’endroit où ils sont installés.

Leur demande d’injonction réclame un délai allant jusqu’au 15 juillet pour qu’ils aient le temps de trouver un nouvel endroit où loger. Me Nancy Brûlé a indiqué lundi que, en raison des procédures judiciaires, les travaux ne commenceraient pas avant le 12 ou le 15 avril, mais que leur report au-delà de cette date entraînerait d’importantes conséquences sur l’échéancier. La juge Masse a suggéré que l’on repousse à la mi-mai le début des travaux.

Pour reloger à long terme le groupe de campeurs, l’organisme Résilience Montréal a proposé un plan d’action de 2,6 millions sur cinq ans. Ce plan inclut les salaires d’intervenants pour les accompagner, leur installation immédiate à l’hôtel, le temps de trouver des logements permanents qui leur conviennent, et tous les autres frais liés à leur emménagement et à leur quotidien. Cette demande a été refusée par les représentants du gouvernement.

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« Actuellement, où peuvent-ils aller ? Où peuvent-ils se relocaliser de manière minimalement décente ? », a demandé Me Préfontaine. « Actuellement, ils sont au froid, mais au moins ils sont à l’abri des intempéries. C’est la grosse misère ! Ils n’ont rien ces gens-là, à part un tente et une autoroute au-dessus de leur tête ! Ce que le MTQ veut faire, c’est les priver du peu qu’ils ont sans leur offrir le minimum pour pouvoir se reloger ailleurs. »

La juge Chantal Masse a aussi mis de l’avant le fait que, pour faire évincer les campeurs de son terrain par la police, le MTQ devrait d’abord obtenir une ordonnance d’expulsion du tribunal, ce qui n’a pas été fait jusqu’à maintenant.

Les plaidoiries des avocates du Procureur général se poursuivent mardi matin, après quoi la juge devra rendre sa décision.

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