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Pas de poursuites pénales à la suite de signalements d’abus à Munich

Pas de poursuites pénales à la suite de signalements d’abus à Munich

Pas de poursuites pénales à la suite de signalements d’abus à Munich

Benoît XVI.

©AFP

Le rapport d’abus de Munich, qui a fait sensation dans tout le pays, ne donne pas lieu à de nouvelles enquêtes criminelles. Au terme de leurs enquêtes sur les cas d’abus énumérés dans le rapport de l’archidiocèse de Munich et Freising, le procureur de Munich I a annoncé mardi que de nombreuses allégations étaient prescrites ou que des enquêtes pénales étaient déjà terminées ou qu’il y avait preuves fiables insuffisantes.

Selon le rapport du parquet, les allégations contre le pape Benoît XVI, décédé la veille du Nouvel An, et l’ancien archevêque de Munich Joseph Ratzinger, pour complicité n’ont pu être étayées. Ratzinger a été répertorié comme suspect dans deux affaires.

Il s’agissait du soupçon que lui, en tant qu’évêque de l’époque, avait aidé et encouragé plus tard des actes d’abus commis par un prêtre par le biais de décisions personnelles. Cependant, comme les allégations étaient déjà prescrites, les enquêteurs n’ont même pas examiné plus avant les soupçons. Le délai de prescription exclut toute enquête ultérieure.

Parmi les deux cas figurait le cas bien remarqué du prêtre Peter H., venu à Munich du diocèse d’Essen en tant que pédophile condamné en 1980 et continuant à servir dans la paroisse malgré sa condamnation bien connue. En raison du délai de prescription, l’accusation selon laquelle Ratzinger était coresponsable n’a pas été examinée ici.

Selon le parquet, l’allégation d’aide et d’encouragement criminels n’a pas non plus pu être prouvée dans le cas du cardinal émérite de Munich Friedrich Wetter et de l’ancien vicaire général Gerhard Gruber, qui figuraient également sur la liste des accusés dans l’affaire H. et dans d’autres cas.

Le chef du parquet de Munich, le procureur général Hans Kornprobst, a déclaré que l’allégation d’aide était soumise à des exigences légales strictes. Les actes de maltraitance ne doivent pas être prescrits. De plus, les abus doivent être acceptés avec approbation.

Comme les enquêteurs l’ont déterminé, le prêtre H., qui était venu à Munich sous Ratzinger, a continué à servir dans la paroisse avec des enfants et des jeunes sous le cardinal Wetter, bien qu’un thérapeute ait expressément mis en garde contre cela. H. a ensuite abusé d’autres enfants, mais ces actes étaient prescrits – et une éventuelle aide était également prescrite.

Kornprobst s’est défendu contre les allégations selon lesquelles le pouvoir judiciaire avait été trop indulgent avec l’église. Rien n’empêche le parquet de Munich d’enquêter sur le clergé. En outre, le procureur général a rejeté les allégations selon lesquelles l’archidiocèse de Munich voulait dissimuler les allégations contre le clergé. Le comportement du diocèse sous le cardinal Reinhard Marx se caractérise par une « coopération sans restriction ». “Nous avons toujours reçu tous les documents immédiatement et volontairement”, a déclaré Kornprobst.

Le parquet de Munich avait récemment procédé à une perquisition contre l’archidiocèse. Les enquêteurs ont expliqué cela en disant qu’ils avaient reçu des preuves concrètes d’une « armoire à poison » avec des documents explosifs. Ce “cabinet empoisonné” avait déjà été dissous en 2011, comme on le sait maintenant. Les dossiers qui y étaient recueillis étaient ajoutés aux dossiers personnels des prêtres concernés.

Selon les enquêteurs, il existe encore une archive secrète à côté de “l’armoire à poison”. Cependant, aucun dossier sur des actes d’abus n’a été trouvé dans cette archive secrète prévue par le droit canonique ; des documents sur les décisions du personnel, par exemple, y étaient conservés.

AFP

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