Nouvelles Du Monde

Pas dans le chœur, quotidien Junge Welt, 2 octobre 2023

Pas dans le chœur, quotidien Junge Welt, 2 octobre 2023

2023-10-02 01:00:00

Richard B./Levine-Roberts/imago

Protection des flancs pour la politique étrangère de Washington : la Une du New York Times sur la guerre en Ukraine (mars 2022)

Jacques Baud, ancien analyste pour l’Europe de l’Est et le Pacte de Varsovie au Service suisse de renseignement extérieur, puis employé dans diverses missions de l’OTAN, de l’ONU et de l’OSCE, s’indigne de la politique d’information des pays occidentaux sur la guerre en Ukraine. Les plus grands médias privés et publics ont dissimulé ou abrégé les faits nécessaires à l’élaboration d’un verdict. Vous rencontreriez des sociétés habituées à des informations concises, à la manière de Twitter. Avec le recul, il demande : « Qui a condamné les attaques contre la population civile dans le Donbass entre 2014 et 2022 ? Qui a condamné les massacres de civils dans le Donbass ? » Baud poursuit en demandant qui a critiqué les dirigeants européens qui ont depuis admis qu’ils n’avaient jamais pris au sérieux les accords de Minsk. Et qui a scandalisé la loi ukrainienne de 2021, qui accorde aux citoyens ukrainiens des droits différents selon leur origine. Qui a condamné le meurtre d’un négociateur ukrainien du cessez-le-feu par ses propres services secrets en 2022 ?

Dans le livre « Poutine – Seigneur des événements ? », désormais traduit en allemand.« Baud traite principalement des arguments faits de faits amputés que diffusent les médias français sur la guerre, notamment dans une émission du même nom sur la chaîne de télévision publique. France 5. Puisque les médias allemands les plus influents soutiennent la même chose, il était tout à fait logique de traduire ce livre. L’auteur est attaqué à cause de cela et on soupçonne qu’il est au service de la Russie. Baud insiste cependant sur le fait qu’il ne soutient pas l’attentat de février 2022. Mais il ne rejoint pas non plus le chœur puissant de ceux qui justifient le comportement de l’Occident et des gouvernements ukrainiens arrivés au pouvoir après le coup d’État de Maïdan. Il lui tient à cœur de faire prendre conscience à l’opinion publique européenne, qui selon lui est influencée de manière irrationnelle, de sa responsabilité dans la garantie de la paix.

Lire aussi  Cent lires, si tu les gardes encore, tu empocheras 200 000 euros

Baud complète les messages qui ne sont pas du tout reproduits ou qui sont uniquement reproduits sous forme abrégée avec des informations de base bien documentées. Si les citations sont volontairement amputées, il les complète. Cela vaut par exemple pour les déclarations publiques des diplomates russes et les discours du président russe. Il n’est pas possible de prouver que la Russie cherche à détruire l’Ukraine en tant qu’État. Il prétend plutôt appliquer le principe de « responsabilité de protéger » prôné par l’ONU : si un État ne garantit pas les droits d’une partie de la population ou les viole, ceux-ci doivent être appliqués par d’autres États. L’OTAN, entre autres, s’en est appuyée dans ses guerres contre la Yougoslavie et la Libye.

Le livre de Baud fournit également certains documents des dernières décennies qui n’avaient pas été rendus publics auparavant. Elle semble croire l’affirmation du secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, selon laquelle l’OTAN n’a jamais promis à la Russie qu’elle n’accepterait pas d’États de l’ancienne zone d’influence soviétique dans l’alliance. Puisque cette assurance était la condition pour obtenir le consentement de Mikhaïl Gorbatchev à l’unité allemande, Manfred Wörner, alors secrétaire général de l’OTAN, déclarait à Bruxelles en 1990 : « Le fait que nous soyons prêts à ne pas stationner une armée de l’OTAN au-delà du territoire allemand donne à l’Union soviétique un une garantie de sécurité ferme.« Baud montre également que l’expansion de l’OTAN n’est pas possible sans conditions, car les documents de l’OSCE établissent que la sécurité de chaque État participant est inextricablement liée à la sécurité de tous les autres. Ce principe a déjà été violé lorsque l’OTAN et surtout les États-Unis ont stationné en Europe de l’Est des systèmes d’armes qui ont considérablement réduit les délais d’alerte de la Russie.

Lire aussi  Wagenknecht et la droite : ancienne gauche ou nouvelle droite ?

Quelques-uns des sujets importants abordés sont ici mis en avant : Baud donne un aperçu de la doctrine militaire russe et s’interroge sur la résilience de l’économie russe ; cela contredit ce que les services secrets britanniques diffusent publiquement. Et il souligne à plusieurs reprises des contradictions, comme le fait que ceux qui « applaudissaient aux frappes aériennes contre la Libye et l’Irak » s’étonnent désormais que « la Russie fasse de même et détruise les infrastructures ukrainiennes ». Les mêmes personnes qui combattent le nationalisme en France et en Europe célèbrent (arment et soutiennent) l’ultranationalisme ukrainien.»

En réimprimant la « Charte de Munich » de 1971, éthique professionnelle des journalistes ou déontologie de leur devoir de vérité et de prudence, Baud montre comment les normes ont évolué. Le lecteur trouvera également le texte intégral du deuxième Accord de Minsk et les données d’une enquête sur la politique intérieure russe préparée par le Centre Levada, répertorié comme « agent étranger » en Russie. Ce qui pourrait surprendre certains lecteurs, c’est la liste en 51 points de « mesures et activités » que le gouvernement de Donald Trump, souvent présenté dans les médias libéraux comme « l’ami de Poutine », a lancées « contre la Russie et ses intérêts ».

Lire aussi  Des drones russes au-dessus d'Odessa, un mort et sept blessés



#Pas #dans #chœur #quotidien #Junge #Welt #octobre
1696189780

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.

ADVERTISEMENT