2023-02-17 12:52:38
En 2008, dans un article de la Repubblica, Giorgio Ruffolo écrivait : «J’ai pour ma part décidé de mourir socialiste. Vu son âge, ce n’est pas un engagement à long terme”.
Deux ans plus tard, je lui ai demandé de revenir sur cette pensée, mais dans le cadre d’une large réflexion sur le 150e anniversaire de l’unification de l’Italie.
C’était un cycle d’entretiens que nous avions imaginé avec Gigi Covatta pour Mondoperaio. Pour les communistes Luciano Barca, pour les catholiques Giuseppe De Rita et Piero Bassetti, pour les socialistes Giorgio Ruffolo, pour les républicains Antonio Maccanico, pour les libéraux-radicaux Marco Pannella. En conclusion Giuliano Amato président du comité des fêtes. Les textes sont dans les archives de Mondoperaio et suite à l’annonce aujourd’hui de sa mort à l’âge de 96 ans – contrairement à ce que pensait Giorgio, c’était “un long trajet” – je vous propose le lien vers ce dialogue, où il y a beaucoup de choses sur lui et son engagement civil, intellectuel et politique.
Beaucoup d’entre nous se souviennent encore de lui, élégant, flegmatique, avec cette voix merveilleuse, faisant partie d’une classe dirigeante, d’un système de compétences, capable de lire l’histoire et de relever des défis avec l’économie. Son “Un pays trop longtemps» (2009), parmi une vingtaine de textes qui ont accompagné sa vie d’économiste (diplômé en droit), de parlementaire, de député européen, de ministre, était à la fois une mise à jour du sudisme classique et une prophétie sur la fracture Nord-Sud de la vingt dernières années. Son “Le capitalisme a ses siècles comptés» (2008) était une persuasion morale pour la gauche qui lisait le phénomène sous une forme trop récente et proche de l’autodestruction. Un affrontement engagé depuis les années 50.
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