Parties du corps dans le canal de Vienne

EC’était une découverte macabre, digne d’un thriller policier de fin de soirée : un pêcheur à la ligne a retiré un pied humain au lieu d’un poisson d’un plan d’eau viennois. C’était samedi il y a une semaine. Dans les jours suivants, de plus en plus de parties du corps ont été découvertes, y compris la tête. Il est vite devenu évident que la victime n’était pas un accident, mais plutôt un homicide. Ce week-end, la police de Vienne a annoncé que la victime avait été identifiée. Il s’agissait d’un Iranien dont la disparition avait été signalée par sa femme en novembre.

Tout indique que le corps était resté aussi longtemps dans l’eau du canal de Marchfeld. Il s’agit d’un plan d’eau artificiel à travers lequel l’eau du Danube est acheminée vers le Marchfeld pour irriguer les champs de légumes. Il traverse le quartier Floridsdorf de Vienne, qui se trouve à gauche du Danube. Une porte-parole de la police a déclaré que les parties du corps étaient dans l’eau depuis « des semaines, voire des mois ». L’homme est mort « d’un coup porté au corps », puis a été démembré et jeté dans le canal. Outre les parties du corps, des papiers auraient également été retrouvés. Ceci et une comparaison de l’ADN auraient pu permettre d’identifier l’Iranien. Selon les médias, l’homme de 45 ans vivait avec sa femme dans le quartier Hietzing de Vienne, à l’autre bout de la ville.

Il n’existe actuellement aucune information officielle sur les circonstances du crime. Le journal «Kurier», citant les enquêteurs, a rapporté que le réfugié iranien était «officiellement connu» pour trafic illicite. Il était soupçonné d’être actif dans le trafic d’êtres humains. La « signature » du crime laisse désormais entrevoir la possibilité qu’il ait été victime d’un clan rival.