14 nov 2022 om 14:19
Londres a perdu son titre de plus grande bourse d’Europe au profit de Paris, rapporte Bloomberg sur la base de ses propres données. La valeur de marché combinée des plus grandes sociétés cotées en bourse française a dépassé celle des grandes sociétés britanniques cotées mesurée en dollars américains.
La différence de valeur est causée par les inquiétudes concernant l’économie britannique, qui se dirige vers une récession prolongée. Les sombres perspectives économiques dépriment particulièrement les valorisations des sociétés britanniques orientées vers le marché intérieur.
Les effets de change jouent également en faveur de la Bourse de Paris. La livre sterling s’est dépréciée plus que l’euro par rapport au dollar américain. En raison de la tourmente causée par l’échec des plans budgétaires de l’ancienne Première ministre britannique Liz Truss, la livre elle-même est tombée à son plus bas niveau depuis 1985 face au dollar.
La monnaie britannique s’est maintenant quelque peu appréciée par rapport au dollar en raison de l’arrivée du nouveau Premier ministre Rishi Sunak et de l’abandon des projets de Truss. Mais l’euro s’est aussi apprécié face au dollar.
La Bourse française en forte hausse
La bourse française est également dominée par les grands groupes du luxe. Et les actions de ces sociétés, dont le propriétaire de Louis Vuitton LVMH et le propriétaire de Gucci Kering, ont fortement augmenté ces derniers temps dans l’espoir d’un éventuel assouplissement des politiques strictes de corona sur l’important marché chinois.
LVMH, qui possède également le champagne Moët et Chandon et le cognac Hennessy, vaut désormais environ 360 milliards de dollars. Cela en fait la plus grande entreprise européenne en termes de valeur marchande.
La différence de valeur marchande totale entre les bourses de Londres et de Paris s’est réduite depuis que la Grande-Bretagne a voté en faveur de la sortie de l’Union européenne en 2016. Les actions britanniques valent désormais environ 2 821 milliards de dollars (2 735 milliards d’euros). C’est un peu moins que les quelque 2 823 milliards de dollars pour les actions françaises. En 2016, les actions britanniques valaient environ 1 500 milliards de dollars de plus que les actions françaises.