Lors de sa visite à Bahreïn jeudi, le chef de l’Église catholique, le pape François, a appelé à ne pas violer les droits de l’homme et à respecter le principe de la liberté de croyance.
La liberté de croyance doit être complète, pas seulement la liberté de prière, a souligné le pape, qui a été invité par des militants à parler de ces questions lors de sa visite.
Le pape a également exigé des conditions “sûres et dignes” pour les travailleurs. Les droits des travailleurs migrants ont été à l’honneur à l’approche de la Coupe du monde au Qatar voisin.
Le pape a averti que le surmenage est en fait déshumanisant. “Cela pose non seulement un risque sérieux d’instabilité sociale, mais menace également la dignité humaine”, a déclaré Francis.
“Le travail est aussi précieux que le pain (..), et souvent le pain est empoisonné parce qu’il asservit”, a admis François dans son discours d’ouverture devant les hauts responsables bahreïnis.
Il a ajouté que les hommes et les femmes “au lieu d’être l’objet sacré et inviolable du travail sont réduits à un simple moyen de création de richesses”.
Il est très important que “les droits humains fondamentaux ne soient pas violés, mais promus”, a souligné le Pape.
“Tout d’abord, je pense au droit à la vie, à la nécessité de toujours garantir ce droit, y compris à ceux qui sont punis et qui ne doivent pas être privés de la vie”, a déclaré François.
Human Rights Watch et huit autres organisations ont appelé mardi le pape à faire publiquement pression sur Bahreïn pour qu’il suspende les exécutions, interdise la peine de mort et enquête sérieusement sur les allégations de torture et autres abus.
Des groupes de défense des droits ont également appelé François à exiger une meilleure protection des travailleurs migrants, ainsi que la libération des militants de l’opposition et des journalistes détenus depuis les manifestations de 2011.
Un porte-parole du gouvernement bahreïni a rejeté mardi les revendications des groupes de défense des droits et a déclaré que Bahreïn ne tolérait pas la discrimination et que personne n’était persécuté pour ses opinions religieuses ou politiques.
