La Hongrie envisage de mettre en place un organe anti-corruption indépendant dans l’espoir d’apaiser les inquiétudes de Bruxelles et de débloquer des fonds européens pour celui-ci. C’est ce qu’indique un décret publié hier soir.
Le nouvel organe, qui doit être mis en place d’ici le 21 novembre, sera chargé de prévenir, détecter et résoudre les irrégularités liées à la gestion des fonds européens, selon le document publié au Journal officiel.
Parallèlement à cela, un groupe de travail sera créé, qui sera chargé de lutter contre la corruption, composé principalement de membres du gouvernement et de délégués non gouvernementaux, précise également le décret.
L’UE s’inquiète de l’utilisation des fonds du budget de l’Union par le gouvernement du nationaliste Viktor Orbán, au pouvoir sans interruption depuis 2010. Elle cite les conditions des marchés publics ainsi que le manque de contrôle comme motifs de ses inquiétudes .et transparence.
Budapest dit désormais entreprendre des réformes en réponse à une procédure lancée en avril par l’UE qui pourrait conduire à la suspension ou à la réduction de certains fonds européens à la Hongrie pour la période 2021-2021.
Selon Josef Peter Martin, représentant de l’organisation « Transparency International » en Hongrie, on peut douter qu’une institution puisse être indépendante sous le régime actuel pour lutter contre la corruption.
Budapest devrait recevoir 5,8 milliards d’euros de l’UE pour aider l’économie à se remettre des retombées de la pandémie, mais le plan hongrois d’utilisation de ces fonds n’a pas encore été approuvé par Bruxelles en raison de problèmes de corruption et d’état de droit.
