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Opération militaire à la recherche de Claude Pivi: Quartiers de Coléah, Mafanco et Madina soumis à un siège

Opération militaire à la recherche de Claude Pivi: Quartiers de Coléah, Mafanco et Madina soumis à un siège

Les forces de défense et de sécurité, avec le soutien des forces spéciales de l’armée guinéenne, principalement composées de la Garde présidentielle, se sont mobilisées pour rechercher le fugitif Claude Pivi.

Ce lundi 6 novembre, du lever au coucher du soleil, un important dispositif militaire a été déployé dans les quartiers de Coléah, Mafanco et Madina, au sud de la capitale. Les militaires ont effectué des fouilles systématiques de plusieurs maisons, contraignant par endroits les commerçants à fermer leurs boutiques.

Ces quartiers, traditionnellement acquis à l’ancien président Alpha Condé, ont été assiégés. Des dizaines de véhicules pick-up de l’armée ont traversé les ruelles boueuses de ces quartiers, suscitant à la fois l’inquiétude et l’étonnement des populations.

Des habitants de ces quartiers ont indiqué avoir été surpris de voir un tel dispositif de sécurité, tout en ajoutant implicitement : “ils sont ici à la recherche de Claude Pivi”.

“Claude Pivi ne peut pas venir se cacher chez nous, même s’il a travaillé avec le président Alpha Condé à un moment donné”, a déclaré Nanfadima Magassouba, commerçante du quartier de Mafanco.

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Un octogénaire assis sous un acacia explique que ce déploiement militaire avec cet impressionnant arsenal “ne peut pas venir à bout de Pivi qui a une protection mystique”. Quant à son compagnon, qui s’exprime en soussou, il ajoute : “Pivi s’est peut-être déjà transformé en chat noir”.

L’évasion rocambolesque de Claude Pivi et de ses co-détenus a provoqué des affrontements armés samedi, au cours desquels au moins neuf personnes ont été tuées. Les quatre détenus vont être poursuivis en justice. Sur ordre du parquet général, le procureur militaire du tribunal de première instance permanent de Conakry a engagé des poursuites contre l’ancien chef de l’État Moussa Dadis Camara, ses deux anciens ministres, les colonels Moussa Tiegboro Camara et le fugitif Claude Pivi. Ainsi que contre le quatrième co-détenu, le colonel Blaise Gomou.

En plus des accusations de meurtres, viols et tortures dans le procès du massacre du 28-Septembre, les quatre hommes sont désormais poursuivis pour assassinats, homicides involontaires et complicité.

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Plusieurs autres personnes sont également poursuivies pour les mêmes chefs d’accusation, et plusieurs autres sont visées pour abandon de poste et violation d’instructions. Cela concerne apparemment les 58 officiers, soldats et agents pénitentiaires radiés de l’armée et des forces de sécurité suite aux événements de ce week-end.

Cette opération commando et les affrontements qui ont suivi ont causé la mort d’au moins neuf personnes : trois du côté des assaillants, tandis que les forces de l’ordre ont perdu quatre éléments. Les affrontements ont également entraîné la mort de deux civils qui se trouvaient dans une ambulance en intervention pour un accident de la route. Le véhicule a été pris pour cible, touchant un infirmier et une fillette de six ans.

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