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Opération de l’armée israélienne à l’hôpital Nasser de Gaza, appel à la trêve au Caire

Opération de l’armée israélienne à l’hôpital Nasser de Gaza, appel à la trêve au Caire

Jeudi, l’armée israélienne a annoncé qu’elle menait une opération dans un grand hôpital assiégé dans le sud de la bande de Gaza. Selon elle, des otages du Hamas y seraient retenus. Des médecins décrivent une situation désespérée.

Situé dans la zone des affrontements entre l’armée et le Hamas, l’hôpital Nasser de Khan Younès, le plus grand du sud de Gaza, a accueilli des milliers de civils fuyant la guerre. L’évacuation de ces civils a commencé récemment sous les bombardements.

L’armée a déclaré mener une “opération ciblée et limitée” dans l’hôpital après avoir reçu des renseignements crédibles indiquant que le Hamas y détenait des otages et qu’il y aurait peut-être des corps d’otages sur place.

Après Khan Younès, une ville devenue un champ de ruines où l’armée continue à affronter les combattants du Hamas, Israël se prépare à lancer une offensive terrestre dans la ville surpeuplée de Rafah, à quelques kilomètres au sud. Cette ville est devenue le dernier refuge pour des centaines de milliers de civils qui ont fui les combats.

Jeudi, des photographes de l’AFP ont observé des nuages de fumée s’élever au-dessus de Khan Younès à la suite de nouveaux bombardements.

“Dernier bastion”

Après plus de quatre mois de guerre contre le Hamas dans le territoire palestinien assiégé, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, souhaite maintenant détruire le “dernier bastion” du mouvement islamiste à Rafah.

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Il a annoncé une “action puissante” dans la ville, mais a assuré que l’armée permettrait aux civils de quitter les zones de combat avant d’agir.

Alors que les pays médiateurs poursuivent leurs négociations au Caire en vue d’une trêve, les appels à travers le monde se multiplient face aux conséquences potentiellement dévastatrices d’une telle opération.

Après notamment l’ONU et les États-Unis, principal allié d’Israël, qui réclament des “garanties” pour la sécurité des civils, l’Australie, le Canada et la Nouvelle-Zélande ont mis en garde Israël jeudi contre une opération “catastrophique” à Rafah. Ils ont souligné que les civils bloqués contre la frontière fermée avec l’Égypte n’avaient “nulle part où aller”.

Paysage “apocalyptique”

Environ 1,4 million de personnes, selon l’ONU, soit plus de la moitié de la population de Gaza, sont massées à Rafah, transformée en un gigantesque campement, dans l’angoisse de l’offensive annoncée.

Rafah est également le principal point d’entrée de l’aide humanitaire depuis l’Égypte, contrôlée par Israël et insuffisante pour répondre aux besoins d’une population menacée par la famine et les épidémies.

Jeudi, le ministère de la Santé du Hamas a annoncé que 87 personnes étaient mortes en 24 heures dans le territoire. Il a ajouté que des bombardements sur l’hôpital Nasser avaient tué une personne et blessé plusieurs autres.

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Les déplacés qui ont fui l’hôpital se retrouvent “sans endroit où aller” dans un “paysage apocalyptique” où les bombardements “font partie de la vie quotidienne”, a déclaré jeudi Médecins Sans Frontières.

Une équipe de MSF continue à travailler dans l’hôpital “dans des conditions quasi impossibles”, a ajouté l’ONG.

De nombreux hôpitaux de la bande de Gaza ont été visés depuis le début de la guerre par l’armée, qui accuse le Hamas de les utiliser comme bases.

“Nous avons peur”

“Mon mari et mon fils Mohammad sont partis mercredi avec des milliers de personnes, mais je ne sais pas ce qu’ils sont devenus”, a raconté à l’AFP une déplacée à l’hôpital Nasser, Jamila Zidane.

“Nous avons peur”, confie cette femme de 43 ans, restée dans l’hôpital avec ses six filles: “Depuis plusieurs jours, nous n’avons plus de nourriture et nous buvons de l’eau souillée”.

La guerre a aussi ravivé les tensions à la frontière nord d’Israël avec le Liban, où les échanges de tirs sont devenus quotidiens entre l’armée israélienne et le Hezbollah chiite libanais, allié du Hamas et soutenu par l’Iran.

Mercredi, Israël a lancé des frappes dans le sud du Liban qui ont fait 15 morts, dont un commandant du Hezbollah, en représailles à des tirs de roquette ayant tué une soldate dans le nord d’Israël.

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“Menace existentielle”

Les négociations pour une trêve, incluant de nouvelles libérations d’otages du Hamas et de Palestiniens détenus par Israël, se poursuivent au Caire jusqu’à vendredi, par l’intermédiaire des pays médiateurs, le Qatar, l’Égypte et les États-Unis.

Le Washington Post a rapporté que les États-Unis et un petit groupe de leurs alliés arabes élaborent un plan pour établir une paix durable entre Israël et les Palestiniens. Ce plan inclurait une pause dans les combats, la libération des otages et un calendrier pour l’établissement à terme d’un État palestinien.

La mise en œuvre de ce plan commencerait par un cessez-le-feu d’une durée prévue d’au moins six semaines, a indiqué le quotidien américain, citant des responsables américains et arabes qui espèrent un accord avant le 10 mars, date du début du ramadan.

Cette perspective a été vivement critiquée par deux ministres israéliens d’extrême droite, pour qui “un État palestinien est une menace existentielle pour l’État d’Israël”.

Israël estime que 130 otages sont toujours détenus à Gaza, dont 29 seraient morts, sur environ 250 personnes enlevées le 7 octobre. Une trêve d’une semaine en novembre avait permis la libération de 105 otages et de 240 Palestiniens détenus par Israël.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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