“Tiens, et si on se faisait un ciné?” Alors que l’automne pointe le bout de son nez, la question risque fort de revenir dans les foyers, désireux de vivre un moment en amoureux ou une sortie en famille.
Et avec des températures en baisse, quoi de mieux qu’un bon film pour occuper les longues soirées d’hiver.
Pour cela, pas besoin d’aller chercher très loin, le Cinéma CGR situé au quartier Chabran à Draguignan propose une programmation de rentrée des plus éclectiques, qui pourrait bien combler les attentes des cinéphiles.
“Les gens ont pris de nouvelles habitudes”
C’est en tout cas la mission de Thibaud Vandal, directeur du CGR depuis mars 2020, “juste avant la pandémie”, exprime-t-il avec un sourire qui en dit long sur la difficulté que fut la sienne de gérer une situation inédite.
Une crise sanitaire qui a occasionné un retour plutôt frileux dans les salles obscures : “Le public est revenu timidement, on a privé les gens de plus de neuf mois d’expérience cinématographique, ils ont pris de nouvelles habitudes et sont beaucoup restés sur leurs plateformes”, explique le responsable qui note également une baisse de fréquentation estivale de -20 % par rapport à l’affluence de l’été 2019.
“On a eu néanmoins de gros films juste avant l’été, Pistolet supérieur a par exemple très bien fonctionné et il est toujours à l’affiche”.
Quelques pics de fréquentation ont permis au personnel (1) de la structure ouverte en 2014, de retrouver le sourire durant l’année, grâce entre autres à la sortie de Spider-Man pas de retour à la maison à Noël 2021, au dernier Marvel Thor : Amour et Tonnerre en juillet, et à la traditionnelle Fête du cinéma qui attire toujours de nombreux visiteurs.
Des horaires réadaptés
Le public est donc bien là, mais ne serait-il pas devenu plus exigeant sur la qualité des productions cinématographiques? La question se pose. Tout comme celle de l’utilisation des plateformes de streaming…
Le professionnel ne les dénigre pas : “Nous avons le même public, c’est juste que certains films comme Avatar par exemple ne devraient être vus qu’au cinéma, rien que pour l’expérience”.
Sauf que le vécu a aussi un coût, un casse-tête supplémentaire auquel beaucoup font face par les temps qui courent.
“Les tarifs CGR sont toujours très raisonnables, nous augmentons chaque année de 10 à 20 centimes le prix de la place, ça ne devrait pas trop changer”, précise Thibaud Vandal, qui compte aussi sur les moyens mis en place pour éviter les pleins tarifs : cartes de fidélité, tarifs étudiants, opération Happy Réduit les lundis et jeudis, etc. Autant d’arguments qui facilitent l’accès aux salles obscures.
De son côté, le cinéma de Draguignan pourrait bien réadapter les tranches horaires de ses séances afin de réduire une consommation électrique déjà “très énergivore”. “Avec les dirigeants du CGR, on travaille beaucoup sur le cinéma de demain, sur comment le réinventer” poursuit le responsable, bien conscient des difficultés.
“On est toujours là, j’essaye d’orienter la direction dans l’humain, j’ai envie qu’on voit le cinéma de Draguignan d’un très bon œil.”
