Olaf Scholz à la conférence du parti fédéral SPD : le cerveau va à gauche

Au moins, il ne commet pas d’erreur : même en ce jour spécial, il ne veut pas être autre chose que ce qu’il est – il reste objectif, largement contrôlé et mesuré émotionnellement. «Ce n’est que si nous sommes nous-mêmes enthousiastes que nous pouvons aussi inspirer les autres», criait Oskar Lafontaine alors qu’il était encore social-démocrate, soulevant ainsi ses camarades sous une tempête d’acclamations. Un certain Sigmar Gabriel a un jour parlé avec émotion de sa mère, une infirmière célibataire. Et Martin Schulz a pu se souvenir des sociaux-démocrates menacés par les nazis d’une manière qui a fait monter les larmes aux yeux de toute une salle. Mais chez Scholz, ce n’est pas le cœur, mais le cerveau qui bat à gauche.

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Son discours commence très loin dans le monde, lors de la guerre en Ukraine, puis, sujet par sujet, crise après crise, il s’enfonce de plus en plus profondément jusqu’à la toute fin, sur Israël et la crise énergétique, sur l’asile, l’État-providence et conflit budgétaire, où entrent en jeu le SPD et son image de soi, qui a mûri au cours de 160 ans d’histoire du parti. On sait alors pourquoi cet homme a pu devenir chancelier mais jamais président du SPD. Mais ensuite, on se demande aussi pourquoi le soupçon toujours omniprésent selon lequel il n’était pas un « véritable social-démocrate » (Scholz à propos de Scholz) a dû l’affecter profondément.